Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, en tournée républicaine aux allures de précampagne, dans l’Ogooué Ivindo, au nord est du Gabon, a libéré ses émotions en lâchant quelques coups violents contre ses adversaires politiques Jean Ping, Casimir Oyé Mba et Guy Nzouba Ndama, a constaté un reporter de Gabonactu.com
Sans le citer, Ali Bongo Ondimba a ouvertement accusé Jean Ping d’être à l’origine du non démarrage du chantier d’exploitation du gisement de fer de Bélinga, plus grande richesse minière connue des années 50 à nos jours, dans la province de l’Ogooué Ivindo.
« Ce compatriote se prévalant de ses relations privilégiées avec le président Omar Bongo Ondimba avait fait chasser les brésiliens au profit des chinois, peut être parce qu’ils se ressemblent », a accusé Ali Bongo Ondimba dans un meeting à Makokou.
« La convention signée était contre les intérêts du Gabon », a soutenu le numéro un gabonais. « L’autre qui est aussi candidat à l’élection présidentielle, arrivée à la tête du ministère n’a pas dénoncer ce contrat », a ajouté Ali Bongo, parlant de Casimir Oyé.
« Ces gens là n’ont pas aimé l’Ogooué Ivindo, sa population et partant le Gabon », a fustigé Ali Bongo parlant de ses challengers lors de l’élection présidentielle du 27 août prochain.
Le président sortant a dit sa détermination de relancer le chantier de Bélinga. « Nous avons racheté le gisement aux chinois. Cela nous a coûté 35 milliards de FCFA », a-t-il dit à la population dégoutée d’apprendre des telles informations. Cette somme couvre les dépenses effectuées par la société chinoises ainsi que d’autres intérêts, a expliqué le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze dans une conférence de presse en marge de ce meeting.
Quant à l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, Ali bongo Ondimba a fustigé son projet de création d’une 10ème province qui rassemblera les Nzebi de la Ngounié à ceux de l’Ogooué Lolo. « C’est inacceptable. Nos prédécesseurs nous ont laissé avec 9 provinces, nous resterons avec 9 provinces », a-t-il scandé sous les acclamations de la foule.
Ali Bongo a également expliqué pourquoi ses adversaires exigent le rejet de sa candidature. « Ils ont peur. Ils ont peur du soutien que vous apportez à Ali c’est pourquoi ils ne veulent pas qu’Ali soit candidat », a-t-il hurlé.
« Ce sont des mauvais compatriotes. Nous ne les laisserons pas faire », a-t-il averti. Le meeting de Makokou est intervenu après des visites au pas de charge à Mékambo, dans les districts de Mvadi et Batouala.
Jeudi il se rendra dans d’autres localités de la province avant de s’envoler pour la province du Woleu Ntem, réputée être un fief de l’opposition.
Carl Nsitou