Jean Ping et ses principaux soutiens @ Gabonactu.com
Port-Gentil, Gabon (Gabonactu.com) – Jean Ping, un des principaux candidats à l’élection présidentielle du 27 août prochain, a animé samedi à Port-Gentil, capitale économique du Gabon, son premier grand meeting populaire marquant la fin d’une tournée nationale qui a duré quasiment deux ans, a constaté un envoyé spécial de Gabonactu.com.
« J’ai effectué cette tournée pour rencontrer les gabonais, connaître leurs problèmes. J’ai découvert les problèmes, les gens qui vivent des difficultés d’une autre époque. J’ai visité plusieurs villages où il n’y a ni eau courante, ni électricité », a déclaré sous forme de bilan, Jean Ping.
« C’était aussi l’occasion de me faire connaître », a ajouté celui qui a été plusieurs ministre avant de devenir le président de la Commission de l’Union africaine dont le siège est à Addis-Abeba en Ethiopie.
Jean Ping a soutenu que cette découverte du quotidien du petit peuple lui a permis de rédiger son projet de société dont l’ambition est de construire « un Gabon à l’abri de la peur et à l’abri du besoin ».
Quand il a pris la parole devant ses nombreux partisans venus l’écouter, Jean Ping a fait quelques promesses de président élu : « dans les 100 jours qui suivront mon élection à la magistrature suprême, je mettrai en place une commission spéciale pour revenir à la constitution de 1991 qui a été approuvée par tous lors de la conférence nationale et qui a été constamment remis en cause ».
A travers cette constitution, Jean Ping souhaite consacrer le retour aux élections politiques à deux tours au lieu d’un seul comme actuellement. La limitation des mandats à deux à la place du septennat renouvellement autant de fois.
« Moi, je l’ai écris et je le redis ici à Port-Gentil, je ne ferai qu’un seul mandat. Je le réaffirme solennellement, je ne ferai qu’un seul mandat », a-t-il promis.
« Ce mandat sera surtout le mandat de la libération et de la rupture avec l’ordre ancien », a-t-il insisté sous les applaudissements et les cris de joie d’une foule acquise. Le candidat déclaré à la prochaine élection a également promis réconcilier les gabonais pour laisser « un pays démocratique et un Etat de droit ».
Il n’a pas eu des mots tendres en vers le président sortant Ali Bongo Ondimba dont il n’a même pas souhaité qualifié le bilan à la tête du pays. Ping comme ses soutiens ont réaffirmé que la candidature d’Ali Bongo Ondimba, le président sortant doit être invalidé sinon rejetée pour cause de nationalité douteuse.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 12 juillet prochain. Celle de la publication de la liste des candidats retenus n’est pas encore connue.
Martin Safou