Les officiels ayant participé aux travaux de la journée nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite le 09 décembre à Libreville © D.R
Le Gabon, à travers, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), en collaboration avec les administrations et entreprises du secteur, a planché vendredi 09 décembre 2022, à l’occasion de la célébration à Libreville de la Journée nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement, sur la thématique : « les risques de corruption dans le secteur minier au Gabon ».
La rencontre ponctuée des débats parfois houleux visait pour les participants de « détecter afin de traquer et de réprimer efficacement, les pratiques de corruption », source d’enrichissement illicite dans ce secteur. Un phénomène qui expose non seulement des agents public mais aussi des opérateurs économiques.
Chaque entité partie prenante, en l’occurrence, la Direction générale des mines et de la géologie (DGMG), la Société équatoriale des Mines (SEM), la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe minier français Eramet et autres, ont exposé durant une session, sur des moyens de contrôles visant à minimiser les risques de corruption en leur sein.
« Cette année 2022, dans la continuité de l’intérêt que nous portons aux dix (10) secteurs identifiés par le document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, nous avons jeté notre dévolu sur le secteur minier », a déclaré Nestor Mbou, président de la CNLCEI.
L’activité minière au Gabon qui est caractérisée par la production de deux substances (Manganèse et l’Or), contribue à peine à 6% dans le PIB. Un véritable paradoxe au regard de l’énorme potentiel du pays. Certains experts pointent du doigt une certaine opacité qui plombe le secteur.
Le rapport provisoire de l’atelier national conduit par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies sur les méthodes d’évaluation des Flux financiers illicites au Gabon clôturé le 1er avril 2022 révèle que 70% des pertes identifiées proviennent du secteur minier.
Sydney IVEMBI