L’ONG SOS Prisonniers Gabon a dans une lettre adressée au ministre de la justice, dénoncé la « déportation » de 3 jeunes femmes détenues à la prison centrale de Libreville vers les provinces et évoque une grave violation du règlement intérieur des prisons du Gabon.
Les 3 détenues concernées sont Aubierge Mezui Mvoua, Love Nguéma et Cyrielle Moussavou. Elles ont été transférées contre leur gré respectivement vers les prisons de Moula, Lambaréné et Tchibanga.
Elles seraient considérées comme les leaders du mouvement d’humeur qui a ébranlé la prison centrale de Libreville en novembre 2021.
Admise au baccalauréat 2021 avec 13 de moyenne, Aubierge était cheffe de quartier 2 à la maison d’arrêt. Ses codétenues l’avaient plébiscité porte-parole durant le mouvement d’humeur.
Aucune détenue n’aurait été transférée avec ses effets. L’ONG demande l’annulation de ces transferts.
Dans un second courrier, SOS Présonnier exige l’amélioration des conditions de détention des ex hauts dirigeants incarcérés suite à l’opération mains propres dénommée « Scorpion ». Parmi eux figure Brice Laccruche Alihanga, ancien Directeur de cabinet du président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Carl Nsitou
