Les volontaires qui ont travaillé au laboratoire Gahouma, le plus grand centre de tests covids monté au Gabon au plus fort de la pandémie, ont été remerciés sans mesures d’accompagnement cette fin de semaine, ont-ils confié par des témoignages anonymes à des journalistes.
« Ils nous ont convoqué à une réunion le 3 mars pour annoncer à tous les volontaires qu’ils vont tout arrêter dès le 5 mars », a confié un d’eux.
« C’est totalement ingrat de la part des gestionnaires du laboratoire », ont-ils déploré. « Même les agents de santé ont eu peur de la pandémie, nous nous avons volontairement accepté de venir combattre la pandémie et c’est comme ça qu’on nous remercie ! c’est nettement regrettable », a larmoyé un des volontaires qui avait le statut de secouriste.
Selon un de ces volontaires, il leur était promis une intégration dans la fonction publique en récompense de leur engagement pour la nation. Un décret du président de la République aurait été pris à cet effet.
A ce jour, ces volontaires revendiquent 10 mois d’astreinte et de garde non payés et 2 mois de primes d’encouragement non payées.
Entre 2020 et 2021, ces volontaires étaient un peu comme des petits princes choyés. Il fallait les adorer pour bénéficier de leur faveur et un traitement correct lors d’un test Covid au pavillon gratuit. L’affluence était tellement importante au laboratoire qu’il fallait souvent « graisser la patte » d’un volontaire pour ne pas être « oublié » sous une des nombreuses tentes d’accueil des usagers.
Pendant 2 ans, il fallait un test Covid négatif pour sortir de Libreville et ses environs d’où la forte demande.
Actuellement les données de la pandémie sont en chute libre au Gabon. Du 2 au 3 mars, par exemple, sur 2 256 tests de dépistage réalisés 8 seulement se sont révélés positifs. Zéro nouveau décès. Un seul cas hospitalisé et zéro cas en réanimation.
Au regard de ces données, le gouvernement envisage d’alléger certaines restrictions dont le couvre-feu en vigueur dans le pays de 21 heures à 5 heures du matin.
Antoine Relaxe