Une abonnée tentant d’appeler en vain le 24 décembre 2015 @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La qualité des réseaux de téléphonie mobile ayant pignon sur rue au Gabon a été plus que médiocre durant la période des fêtes de Nouvel an. Joindre un correspondant sur le territoire national était la croix et la bannière. Le répondeur était devenu l’interlocuteur privilégié des milliers d’abonnés qui émettaient les appels.
Le désarroi était total pour des milliers d’abonnés des quatre opérateurs de téléphonie mobile établis au Gabon. Les prestations de ces sociétés ont été exécrables pendant la fête de Noël, associée à son réveillon. Pis, la Saint Sylvestre. Les personnes vivant au Gabon étaient presque coupées du monde. Aucune communication fluide. Les abonnés devraient user de beaucoup de tact et de patience pour espérer avoir, par chance, quelqu’un au bout du fil. Tous les réseaux de téléphonie mobile étaient saturés.
Les quatre sociétés opérant dans le pays à savoir : Airtel, Gabon Télécom, Moov et Azur n’ont aucunement assuré leurs prestations à bon escient. Les consommateurs ont été lésés par l’insuffisance du service. Comme une arnaque, ces entreprises ont réalisé des profits au détriment de leurs clients. Des millions des coups fils émis par leurs clients respectifs tombaient sur les répondeurs de téléphones portables. Ces opérations sans bénéfice pour les consommateurs étaient facturées. «J’ai eu tout le mal du monde pour joindre ma fille qui habite Owendo pendant le noël à cause du mauvais réseau de téléphone », s’est lamentée Germaine, une abonnée d’une des entreprises susmentionnées. Celle-ci, comme des milliers d’autres s’insurgent contre cet état de fait. Une qualité des services très en dessous de la moyenne.
Aucune communication sur cet évident grand dysfonctionnement n’a été faite. Encore moins des excuses à l’endroit des clients « rois ». Ceux-là même qui les rendent prospères. Malgré la conjoncture économique difficile, les entreprises de télécommunication se portent bien. Elles réalisent d’énormes chiffres d’affaires chaque année.
S’il est évident que les opérateurs de téléphonie mobile contribuent au développement du pays, il n’en demeure pas moins qu’ils ne respectent pas à la lettre leurs cahiers de charge. Non seulement leurs grilles tarifaires sont exorbitants mais la qualité du service laisse toujours à désirer. Ce, en dépit des injonctions de l’Autorité de régulation de la communication électronique et de la poste (ARCEP). Les audits et autres sanctions notamment pécuniaires devaient s’accentuer pour mieux protéger les consommateurs toujours lésés.
Sydney IVEMBI