L’Autorité nationale de vérification et d’audit (ANAVEA), a annoncé dans un communiqué qu’elle va engager sous peu des poursuites judiciaires contre des véreux ordonnateurs des crédits ayant validé des créances pour service non effectué par les entreprises adjudicataires, débouchant ainsi sur une dette fictive de plus de 400 milliards de FCFA, une importante manne identifiée au mois de novembre 2020 par la taskforce présidentielle.
« Cette pratique a créé, au préjudice de l’Etat, des dettes fictives dont la prise en charge a conduit au paiement de nombreux travaux non réalisés », a relevé avec indignation le communiqué.
Plusieurs dossiers pour le moins curieux relatifs à la dette intérieure du Gabon, soumis pour appréciation à l’ANAVEA depuis le 4 janvier 2021, font d’un usage abusif de la mention « Certifié service fait ». La mention était faite par des hauts cadres de l’administration qui étaient en complicité avec des entreprises.
La pratique qui plombe depuis longtemps les finances de l’Etat est motivée par les pots-de-vin. Conformément à la loi, les entreprises complices de cet état des faits se verront interdire l’accès à tout marché public pour une durée de cinq 5 ans.
Camille Boussoughou