Prison centrale de Libreville © Gabonactu.com
Alphonsine Ndembi Tchetchenigbo, la dame qui se prélaverait être une conseillère spéciale du Président de la république en poste auprès du Coordonnateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin pour appâter et escroquer ses victimes a été placée lundi sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville en compagnie de deux de ses présumés complices, a appris Gabonactu.com de source judiciaire.
Alphonsine Ndembi Tchetchenigbo avait été interpellée début août dans son magasin de vente de robes de mariage, à Akébé-ville, en face de l’église catholique, dans le 3ème arrondissement de la commune de Libreville. Elle a été notamment appréhendée par des agents des forces de sécurité en civil appartenant, semble-t-il, à la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI, ex CEDOC).
La procédure contre elle aurait été engagée suite à une plainte d’un certain Inoussa. Les premiers éléments de l’enquête ouverte auraient établi que la dame était à la tête d’un vaste réseau mêlant le charlatanisme, le chantage, l’usurpation de titre, l’escroquerie…
Contacté par la rédaction de Gabonactu.com, l’avocat de la DGDI, Me Jean Paul Moumbembe qui a suivi toute la procédure au tribunal ce lundi a déclaré : « je viens d’obtenir le décernement de leur mandat de dépôt c’est à dire des 3 gardés à vue de la DGDI pour avoir commis beaucoup d’infractions pénales notamment le charlatanisme ou le fétichisme vis à vis du Directeur Général de la Documentation et de l’immigration qui se constitue partie civile à la suite de la plainte du sieur Inoussa visant plusieurs autres infractions pénales ».
« Le Satanisme via en l’occurrence le Vaudou et le fétichisme à l’africaine et à l’européenne bat son plein dans les Juridictions gabonaises en vue de gagner les procès truqués », a poursuivi l’avocat.
« Toutes les personnes impliquées dans ce cadre d’association de malfaiteurs mystiques ont clamé l’innocence du Procureur de la République de Libreville dont le nom et l’honneur ont été jetés inutilement dans la boue du Kongossa librevillois dans cette affaire », a-t-il ajouté avant de préciser que « certains Magistrats et Greffiers près le Tribunal de céans doivent répondre de leurs actes devant le Conseil de discipline des Magistrats et des Greffiers ».
« S’il y a procès, les noms seront donnés au peuple judiciaire qui veut des procès justes, impartiaux, objectifs et neutres loin de l’argent », prévenu Jean-Paul Moumbembé, l’avocat du Directeur Général de la DGDI dont une poupée le représentant et une liste contenant notamment le nom de son Conseil ont été retrouvées sur le lieu des incantations magiques.
L’affaire présentée par plusieurs médias comme l’un des plus gros scandales au tribunal de Libreville impliquerait certains Magistrats, Greffiers, Généraux de l’armée, Justiciables, etc. Affaire à suivre.
Camille Boussoughou