L’opposant Jean Ping, vigoureusement critiqué par certains de ses partisans pour son manque de stratégie à concrétiser son projet d’alternance au sommet de l’Etat, a affirmé continuer sa course de fond, nonobstant les obstacles et l’essoufflement n’est pas à l’ordre du jour, comme le fait croire dit-il ses détracteurs.
« On voudrait faire croire que cette lutte dont j’ai pris la tête finirait en catimini ; sans rien dire, sans rendre compte publiquement et en toute responsabilité, au peuple Gabonais qui m’a élu et avec qui j’ai le contrat d’aller jusqu’au bout », a déclaré M. Ping à l’occasion de son message au peuple gabonais le 16 août. Le message rentre dans le cadre de la commoration du 61ème anniversaire de l’indépendance du Gabon.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine se considère toujours comme le véritable président élu du Gabon durant l’élection présidentiel mouvementé d’août 2016. Sa plateforme composée des personnalités et partis politiques, la Coalition pour la nouvelle république (CNR), créée au lendemain de ce scrutin est presque dynamitée. Les ténors y font défection tout le temps.
Jean Eyeghe Ndong, un de ses influents lieutenants a quitté avec fracas la CNR pour rejoindre la Majorité présidentielle d’Ali Bongo. Selon certaines indiscrétions, ce départ fragilise davantage Jean Ping, lequel pourrait abandonner sous peu le combat.
« On voudrait sous la propre lâcheté de ceux qui y songent, faire croire aux Gabonaises et aux Gabonais que moi Jean Ping Okoko, j’ai baissé la garde et abdiqué », a-t-il déploré.
Camille Boussoughou