Le président de la Cour constitutionnelle du Gabon, Marie Madeleine Mborantsuo a été obligé vendredi de démentir sa mort annoncée comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux jeudi et vendredi.
« Dites-leur que Mme Mborantsuo, grâce au Dieu qu’elle prie tous les jours, est vivante et fait le travail que la République lui a confié… », s’est-elle indirectement adressée aux auteurs de cette plaisanterie de très mauvais goût.
Coiffée au millimètre près, le regard perçant, Marie Madeleine Mbourantsuo a fait ce démenti débout dans un hall de la Cour constitutionnelle où elle a affirmé avoir eu des séances de travail pour examiner la constitutionnalité de plusieurs textes soumis à son institution.
« Tantôt je suis au Canada, tantôt je suis très malade, je souffre de ceci ou cela… », résume-t-elle les publications à son sujet sur les réseaux sociaux. Dissimulant mal sa colère, celle qu’on désigne par le nom de la « Dame de fer » a préféré ironiser sur ces rumeurs dont elle est régulièrement l’objet.
« Je laisse à ceux-là, la responsabilité des actes qu’ils posent ou la responsabilité de ce qu’ils écrivent », a-t-elle insisté laissant planer tout de même un sentiment de dégoût sur les affirmations infondées sur son état de santé et son agenda.
« C’est Dieu qui donne la vie. C’est Dieu qui retirera lui-même la vie qu’il m’a donné », a soutenu Mme Mborantsuo qui a souhaité une vie éternelle sur cette terre à ses détracteurs.
La patronne de la Cour constitutionnelle a indiqué à ses détracteurs qu’elle est disposée à recevoir tous les auteurs des informations fallacieuses sur sa personne. « Ma porte est ouverte », a-t-elle rassuré.
Magistrate, Marie Madeleine Mborantsuo, 66 ans est l’une des femmes les plus influentes du Gabon. Elle dirige la Cour constitutionnelle depuis sa création en 1991.
Carl Nsitou