Didier Lespinas, Conseiller des Français de l’étranger pour le Gabon qui réside à Libreville depuis plusieurs années s’est rendu jeudi au palais présidentiel pour solliciter auprès d’Ali Bongo un lopin de terre pour construire un centre d’accueil des français en difficulté et un carré dans un cimetière pour enterrer cette même catégorie des citoyens français vivant dans la galère sur le sol gabonais.
« L’idée c’est de donner à ces gens là la possibilité de se réinsérer, de se soigner ou d’être rapatriés tout simplement… J’avais en tête de les proposer un local qui serait une maison d’accueil pour les héberger de manière temporaire », a déclaré le conseiller des français de l’étranger pour le Gabon à la sortie de son tête à tête avec le numéro un gabonais.
« J’ai demandé au chef de l’Etat la possibilité d’obtenir un terrain pour construire cette maison d’accueil », a-t-il précisé.
« Il y a malheureusement un certain nombre qui décèdent et qui sont enterrés on ne sait trop où ? Et on ne sait pas où trouver les sépultures. Des fois il y a des recherches, des familles qui recherchent… donc c’est un autre problème », a-t-il déploré.
« J’ai également demandé de disposer d’un carré quelque part dans un cimetière où pourraient être enterrées ces personnes qui malheureusement décèdent ici au Gabon », a-t-il ajouté.
Didier Lespinas a également sollicité des facilités de soins dans les hôpitaux publics gabonais pour ces français désocialisés et dans des conditions de vie difficiles.
Ces demandes paraissent assez étranges pour les gabonais lambda. Les français sont considérés au Gabon comme « un peuple supérieur » qui mènent une vie de prince sur le sol gabonais. La France qui tenait depuis des années une bonne partie des secteurs économiques et productifs du pays est l’ancienne puissance coloniale du Gabon.
Camille Boussoughou