Le porte parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha a déclaré mardi au cours d’une conférence de presse que la vacance du pouvoir n’est pas à l’ordre du jour au Gabon même si la révision en cours de la constitution table aussi sur les conditions d’exercice de l’intérim du président de la République en cas de vacance du pouvoir ou d’indisponibilité temporaire.
« La vacance du pouvoir n’est pas à l’ordre du jour au Gabon. Le président de la République (Ali Bongo Ondimba, ndlr) est en forme. Il est hyper actif », a déclaré M. Ella Ekogha répondant à un flot de questions sur la révision en cours de la constitution dont la première mouture a été adoptée par le gouvernement vendredi dernier.
Le porte parole d’Ali Bongo a soutenu que la révision de l’article 13 de la constitution vise seulement à prévenir d’éventuels blocages comme ce fut le cas en 2018 lorsque le président Ali Bongo Ondimba a été victime d’un AVC durant un séjour en Arabie Saoudite.
A cette époque, l’opposition a réclamé la déclaration de la vacance du pouvoir. La Cour constitutionnelle n’ayant pas d’informations très précises sur l’état de santé exacte du chef de l’Etat avait décidé de déclarer une indisponibilité temporaire du président de la République. Cette disposition n’était pas prévue dans la constitution.
La révision en cours a introduit cette notion tout comme elle instaure un triumvirat pour assurer l’intérim du président de la République. En gros en cas d’indisponibilité temporaire ou définitif du président de la République, c’est le président de l’Assemblée nationale, son collègue du Sénat et le ministre de la défense qui assureront son intérim. La durée de cet intérim ne dépassera pas 60 jours a affirmé Jessye Ella Ekogha.
Le texte sera transmis au parlement pour adoption après examen.
Carl Nsitou