Le président d’EPR, Dieudonné Minlama Mintogo © D.R
Le Président d’Ensemble pour la République (EPR, centriste), Dieudonné Minlama Mintogo a dans un communiqué déclaré que la guerre contre la crise sanitaire du Coronavirus (Covid-19) ne pourra pas être gagnée au Gabon dans un climat de division et de confrontation entre les gouvernants et le peuple.
« La guerre contre la pandémie du Covid19 ne se gagnera pas dans la division, la démobilisation, la méfiance, la suspicion et la confrontation », a estimé M. Minlama Mintogo.
Pour le président d’EPR, le gouvernement qui anime une grande conférence de presse ce 16 octobre à Libreville en vue d’alléger les mesures barrières contre le Covid-19, devait « remobiliser le corps social, rassurer et redonner l’espoir à toutes les victimes sociales et économiques du covid19, réconcilier le gouvernement et les gabonais, ramener la paix et la sérénité dans le pays ».
« Jamais, la distance qui sépare les gouvernants et le corps social n’a été aussi grande, jamais le crédit du gouvernement auprès du peuple n’a été aussi bas. Jamais, une annonce ou encore une déclaration du gouvernement n’a été aussi attendue. Jamais, notre pays n’a été aussi proche du point de rupture », a-t-il déploré.
Depuis 7 mois, le peuple gabonais fait face aux mesures restrictives relatives à la lutte contre la propagation du Coronavirus dont la tendance est en forte baisse (4%) depuis plusieurs mois. Il s’agit entre autres du confinement partiel du Grand Libreville (Libreville, Owendo, Akanda, Ntoum et la station balnéaire de la pointe Denis), le couvre-feu (20h-6h00), la fermeture des lieux de culte, des hôtels, motels et bars.
Parmi ces mesures, la fermeture prolongée des lieux de culte a suscité récemment l’ire des leaders religieux agacés par la situation. Les évêques de l’Eglise Catholique et les leaders des Eglises Pentecôtistes et Charismatiques de Réveil ont déjà annoncé la réouverture de leurs lieux de culte le 25 octobre prochain, sans se fier à une quelconque autorisation du gouvernement. Un bras de fer qui pourrait être désamorcé ce vendredi au cours de la communication gouvernementale.
Camille Boussoughou