Un aménagement urbain spécial pour le tourisme de ville source de réduction de la pauvreté @ Gabonactu.com
Libreville, 26 novembre (Gabonactu.com) – Atterrissage en douceur à l’aéroport Mohamed V de Casablanca. Les traits du visage sont encore tirés par un léger et court sommeil. Mes narines s’excitent. Les odeurs à la sortie de l’aérogare ont changé. Mes yeux se baladent et découvrent un paysage différent de mon Libreville habituel. « Bienvenue au Maroc ! ».
En fait pour cette odyssée, je ne suis pas seul. Abderkader, chef du bureau de la Royal Air Maroc (RAM) à Libreville est la figure tutélaire. Mais il y a aussi Mounia qui réside à Rabat. Elle bosse pour l’office du tourisme, l’institution chargée de promouvoir ce secteur clef
de l’économie marocaine. Notre périple promet car dans la délégation il y a cinq représentants des agences de voyage et de tourisme opérant à Libreville. Vicky (Omed Voyage), Gaston (Espace Voyage), Francky (Satuguru Travel), Bocoum (Guenar Voyages), Thérèse (Eurafrique voyage), Nadège Flore (GB Voyage).
Pour les médias, il y a Rodrigue (Radio Emergence), Gina (radio Urban FM), Anita Jordana (quotidien l’Union) et bien évidemment le reporter de Gabonactu.com, média en ligne.
Casablanca, la ville blanche
Nous nous engouffrons dans un magnifique bus de « S’tours transport », une société de tourisme. Le visage barré par une paire de lunettes noires, Rochdy Abdelatif, est le pilote. On s’éloigne tout doucement de l’aéroport. Soudain Mourad Jellab, se saisit du micro et rompt le silence.
« Je suis votre guide touristique. Notre découverte commence par Casablanca, principale porte d’entrée du Maroc ». Professeur d’anglais, Mourad s’adresse à nous comme dans une église. Il veut nous faire aimer son pays. Et il sait très bien le faire. Son potentiel narratif est immense. Il mêle sa présentation avec un peu d’histoire. Mourad nous explique que la ville de Casabalanca est le principal pôle économique du Maroc. Elle accueille le plus grand aéroport du pays, le plus grand port et les principales activités économiques. A elle seule, Casablanca génère 50% du PIB national. Je suis très admiratif. Mes coéquipiers également.
Hôtel Four Seasons Casablanca
« Il y a trop d’embouteillages aux heures de pointe. Nous allons prendre une voie de contournement », prévient Mourad à la fois sérieux et un peu comique. Casablanca est née au début du 19ème siècle. Dar el-Beïda c’est-à-dire la « maison blanche » était l’ancienne appellation de la ville. « C’est à partir de 1781, quand les espagnoles y installèrent des comptoirs, que la traduction espagnole, Casa Blanca, se répandit », explique-t-il en montrant au passage des projets immobiliers qui poussent le long du trajet. L’envie de prendre des photos est spontanée.
L’autocar longe la corniche. Puis s’immobilise devant un hôtel. Four Seasons Casablanca. C’est l’un des derniers nés des établissements de grand luxe dans la ville. 5 étoiles. Des bonnes odeurs. Des belles couleurs. Une ambiance aussi douce et agréable que le sourire du personnel d’accueil. Un porteur de thé se précipite vers nous. Je savoure mon petit verre. « Encore un autre », dis-je au porteur qui me sert à cœur joie. « Ah vous avez appréciez le whisky marocain », souri-t-il.
Je retrouve le personnel de cet hôtel exactement avec le même enthousiasme qu’il y a deux ans. J’ai en effet passé un premier séjour mémorable dans l’établissement quelques semaines après son ouverture en 2015. J’ai hâte de découvrir ma chambre car j’ai le souvenir du lit douillé, des grands espaces vitrés … bref de l’ameublement sophistiqué ainsi que de l’assiette de gâteaux, fruits et surtout de la bouteille de thé couchée dans un pot de glace.
Tour de ville
Mes espoirs ne sont pas déçus. La chambre est dans un état impeccable. Rien ne manque mais je ne profiterai pas longtemps de ces petites gâteries.
C’est l’heure du déjeuner d
ans l’hôtel. Comme lors de mon premier séjour, le personnel du restaurant est motivé, sincère et attachant. Le restaurant offre une vue imprenable sur la mer. Le menu est plus que savoureux.
Kenzi Tower
Mounia regarde sa montre. Tout le monde a compris qu’il faut partir à l’assaut de la ville. C’est le tour de la ville blanche. Mourad nous demande de temps en temps de regarder à droite ou à gauche. Presque tout a une histoire, une explication. On a ainsi vu le palais du Roi à Casablanca, l’ancien centre ville qui fait sa mue grâce à des spéculateurs immobiliers qui rachètent à prix d’or des espaces pour y ériger des bâtiments plus modernes.
La nuit est presque tombée. C’est l’heure du dîner. Cap sur le Kenzi Tower, un complexe hôtelier aux deux tours jumelles qui surplombent la métropole économique marocaine. « Casablanca a aussi son Manathan », murmure un membre de la délégation depuis le 28ème étage où nous nous sommes installés pour le dîner. Les lumières sont tamisées. Le personnel est très attentionné, attentif au moindre geste et très professionnel.
Le repas est servi à l’assiette. Entre une bouffée, un verre d’eau pétillante ou d’eau plate, nous nous offrons un regard de « Casa by nigth ». Pour les adeptes de la hauteur, le Kenzi n’a pas de concurrent au Maroc. Il est unique en son genre. Erigé avec les financements libyens, le Kenzi dont la dernière phase a été inaugurée en mars 2009 offre toutes commodités pour des conférences, des séjours privés ou en groupe. Un petit tour dans l’établissement nous a permis de découvrir ses belles chambres, ses salles de sport, son SPA by Clarins et toutes les petites gâteries pour rendre le séjour plus qu’agréable. L’hôtel contient 237 chambres et suites sur 28 étages dont la superficie varie entre 38 et 225 m² réunissant tous les termes d’élégance, la modernité et le confort.
Mosquée Mohammed V
La nuit a été courte mais paisible. Toute la « team » se rassemble au restaurant du Four Seasons pour le petit déjeuner. Petite surprise, l’hôtel a prévu une petite sortie sur la plage. Le détour en valait vraiment la peine. Une verdure luxuriante, une belle vue sur l’océan doublée d’un courant d’air frais. « Hum quel bel endroit pour des vacances en amoureux », s’extase Rodrigue.
La balade se termine dans les entrailles de l’hôtel. Le luxe, le grand luxe est à tous les niveaux. Les couloirs d’acc
ès vers les salles de massage ont des lumières bien étudiées pour garantir l’intimité. Les femmes ont leurs salles. Les hommes également. Le personnel ressemble à des moines dont l’unique mission semble être de décharger les clients du stress, des émotions et autres douleurs. « L’argent ne fa
it le bonheur mais l’argent aide à mieux vivre », conclu un camarade au terme de la visite agrémentée des bonnes odeurs qu’on aimerait respirer toute la vie.
Mourad s’impatiente. Il brule d’envie d’aller nous faire visiter la Mosquée Mohamed V. Ce vaste complexe religieux est comme la Tour Eiffel à Paris ou la Statue de la liberté à New York aux Etats unis.
Rochdy, toujours en lunettes noires, quasiment avare de parole, est toujours aux commandes de son autocar qui vient de stationner devant la mosquée. Mourad, lui-même musulman est quasiment en transe lorsqu’il explique l’œuvre : « C’est la cinquième mosquée la plus grande du monde. Il peut accueillir 25 000 fidèles sinon un total de 150 000 personnes au même moment. Environ 10 000 ouvriers et artisans marocains y ont effectué plus de 80 millions d’heures de travail… », explique-t-il pour décrire cette œuvre monumentale dont la construction a débuté le 12 juillet 1986 et inauguré le 30 août 1993 après sept ans de travaux probablement pénibles.
Morroco Mall
Mourad a un dernier site à nous faire découvrir à Casablanca. Le Morroco Mall. Un vaste supermarché qui concentre la plus part des grandes marques. Dès l’entrée, le complexe impressionne par un aquarium géant. Il y a tout type de poissons dans l’eau bleu qui ne laisse personne indifférent. C’est quasiment une escale obligatoire pour des photos souvenirs.
« Et si on construisait un mall pareil à Libreville », s’interroge un membre de notre équipe très admirateur du géni marocain pour attirer les touristes et faire tourner son économie. Le vas et vient des visiteurs créé une ambiance toute particulière.
La nuit est tombée sans que personne ne s’en rende compte. Mounia, le visage marqué par l’ambition de réussir sa mission a fini le décompte des passagers de l’autocar. Direction : restaurant Basmane. Le choix n’est pas fortuit. Le restaurant a un style architectural typiquement marocain. « Incroyable ce peuple qui sait parfaitement lier le modernisme à ses propres traditions », soupire un membre de la délégation admirant le décore tiré de la pure tradition marocaine. Plus la soirée se prolonge, plus le restaurant s’anime. Et soudain, une diva apparait. Charmante, tenue très légère, maquillage de fée ou de pute. « C’est contre l’islam mais on laisse faire puisque ca plait à tout le monde surtout les touristes », reconnait Abderkader. La belle diva ne danse pas seule, elle invite un à un. Même les chinois présents dans le restaurant. L’ambiance est bon enfant.
Carl Nsitou, envoyé spécial