Dégradation avancée du réseau routier: Un plan d’urgence pour la route nationale N°1 ?

Dégradation avancée de la route à  l’entrée de la ville de Ntoum @ Gabonactu.com

 
Libreville, 4 mai (Gabonactu.com) –    La route nationale N°1, l’unique voie d’entrée et de sortie de Libreville pour l’arrière-pays est par endroit complétement  délabrée. Les chantiers entamés il y a quelques années sur un linéaire d’environ 100 km partant de la capitale gabonaise, sont arrêtés vraisemblablement  pour des raisons de financements. Grand est le désarroi des  usagers qui interpellent le gouvernement sur la nécessité de prendre les taureaux   par les cornes pour mettre fin à ce calvaire quotidien aux conséquences socioéconomiques fâcheuses.
 
 
Le constat est accablant, en partant du PK12 pour la commune de Ntoum,  située à 42 km.  Les travaux d’élargissement de ce tronçon en 2X2 voies lancés en 2010 par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba piétinent depuis lors. Les engins de la société adjudicataire Entraco ne sont plus perceptibles sur le terrain. Le chantier semble abandonner et la route se dégrade davantage.
 

Les transporteurs ont du pain sur la planche @ Gabonactu.com

Au Pk27 où la route a été coupée en deux  pour la construction d’un long ouvrage d’art, les accidents sont devenus légions, à cause de l’état piteux de la déviation créée. Les automobilistes doivent user de beaucoup de dextérité au voulant.
 
 
La dégradation de l’axe routier est tout aussi manifeste sur la traversée de la commune de  Ntoum, ce jusqu’au PK80, distend d’environ 30km de la ville de Kango, chef-lieu du département de Komo Kango. Les automobilistes sont contraints de rouler au pas, à cause des gros nids de poules truffés sur la route.
 
 
« Les autorités doivent prendre leurs responsabilités. Vous imaginez à chaque fois il faut changer des roulements et beaucoup des pannes sur le véhicule. C’est compliquer pour nous parce que, on ne peut même faire des économies, à  chaque fois l’argent doit sortir pour réparer le véhicule », déplore Alex Boussougou,  transporteur.
 
Les buses érigées à Koltang (23 km de Libreville) où les inondations sont récurrentes vont bientôt définitivement affaisser @ Gabonactu.com

Quelle  politique volontariste  pour la modernisation du réseau routier national? A cette  question, le  ministre d’Etat en charge des infrastructures, des travaux publics et de l’aménagement du territoire, Jean Pierre Oyiba a dans une récente sortie à la télévision nationale donné quelques  esquisses de solutions portant sur la mutualisation des efforts entre les membres du gouvernement et des administrations compétentes.
 
Au 27 km où la route est coupée pour des travaux, désormais arrêtés, les accidents de circulation sont devenus légions@ Gabonactu.com

« Il faut que  les décisions du gouvernement soient appliquées dans l’ensemble. Le souci aujourd’hui c’est la cohésion dans l’action que nous allons mener », avait-il expliqué  lors de l’émission « Le Nzimba » sur  Gabon Télévision, la chaine nationale.
 
 
La lourdeur administrative, et l’inertie de certaines administrations dans l’action,   à l’instar de l’Agence nationale des grands travaux et d’infrastructures (ANGTI) sont maints fois dénoncées.
 
Le ministre des TP, Jean Pierre Oyiba donnant les instructions aux techniciens de la route lors d’une visite des chantiers de aménagement des voiries dans la province de l’Estuaire @ DR

L’urgence est réelle sur l’impérieuse nécessité de réhabilité la route nationale pour mieux fluidifier la mobilité des biens et de personnes. Outre les reformes électorales, cette priorité devait interpeler et y figurer  parmi tant d’autres recommandations du dialogue  en cours à Angondjé.
 

Camille Boussoughou

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