Stress hydrique : Tout savoir sur les causes des déficits actuels et des solutions préconisées

Baisse du niveau d’eau à la source principale de la rivière de la Nzémé (à Ntoum), en raison d’une période d’étiage prolongée (absence de pluies) ; fuites d’eau massives ; demande supérieure à l’offre, due à la croissance démographique exponentielle (notamment dans le Grand Libreville) ; absence notoire d’investissements nécessaires à la modernisation des équipements de production et de distribution de l’eau potable ; le Directeur général de la SEEG, Steeve Saurel Légnongo, dit tout sur les dispositions qui sont prises par la Société d’énergie et d’eau du Gabon pour un retour à la normale dans les meilleurs délais. Dans une interview accordée à nos confrères du journal l’Union, il énonce le déploiement des mesures correctives, contenues dans un « plan d’action fondé sur l’anticipation, l’adaptation et la résilience du dispositif de production et de distribution d’eau potable. Ce plan vise à assurer la continuité du service public, même en période d’étiage », a assuré le DG de la SEEG.  

Ce plan d’action qui s’articule sur plusieurs axes, repose en premier lieu sur le renforcement du dispositif de veille hydrologique afin de suivre en temps réel l’évolution des niveaux d’eau dans les principaux points de captage. Cette surveillance devrait permettre d’anticiper les périodes critiques et de réagir avec précision, a-t-on appris.

La SEEG procèdera dans en second lieu, chaque fois que nécessaire à l’optimisation des systèmes de pompage et de traitement, en modulant ses capacités de production selon la disponibilité de la ressource. Cela inclut également la reconfiguration de certains circuits de distribution, afin de rationaliser les débits et de limiter les pertes en ligne.

Ce plan d’action, renseigne le DG de la SEEG, intègre également un volet d’investissements sur le moyen et long terme, afin de renforcer la résilience des infrastructures. Il comprend notamment la sécurisation de nouvelles sources d’approvisionnement, le développement des capacités de stockage ainsi que l’amélioration des rendements de réseaux.

« A titre d’illustration, la SEEG a signé, le 7 avril 2025, un contrat de partenariat avec la société française SUEZ, en vue d’un appui technique à la remise à niveau du service public de l’eau potable sur l’ensemble du territoire national », assure Steeve Saurel Légnongo.

L’espoir suscité par le développement du projet Mbomo

Initié en 2022, le projet Mbomo devrait à terme, compenser un déficit structurel entre l’offre et la demande en eau potable, évalué à environ 70 000 m³/jour sur le périmètre du Grand Libreville.  Avec ce projet, la SEEG vise une production de 35 000 m³/j en phase 1 pour atteindre 70 000 m³/j avec la phase 2 et combler ainsi le déficit.

« En dépit d’un retard observé pour divers facteurs, le projet enregistre un avancement global de 60% en études de réalisation et 50% en exécution des travaux », déclare le DG de la SEEG, Steeve Saurel Légnongo, qui ajoute que Mbomo est un « jalon stratégique dans l’amélioration continue de l’accès à l’eau potable dans le Grand Libreville. Ce projet Mbomo est une première étape vers un service public de l’eau plus résilient et mieux adapté aux besoins croissants de la population », dit-il.

En dépit d’un retard observé pour divers facteurs, le projet enregistre un avancement global de 60% en études de réalisation et 50% en exécution des travaux, a-t-on appris. « Nous prévoyons une mise en service industrielle de la phase 1 au second trimestre 2026 (…) La phase 2, dont les études hydrologiques font actuellement l’objet d’une consultation sera lancée immédiatement après », promet le DG de la SEEG.

Alph ’-Whilem Eslie

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