2ème tour des législatives : La campagne électorale est lancée

Le ministère de l’Intérieur, de la sécurité et de la décentralisation a annoncé mardi, l’ouverture de la campagne électorale pour le second tour des législatives, prévu le 11 octobre prochain. Une étape décisive qui s’ouvre dans un climat politique marqué par la confusion, consécutive aux contestations et récriminations nées de la publication des résultats provisoires du premier tour.

La Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), fixe la période de campagne du 1er au 10 octobre 2025. « La campagne électorale est libre sous réserve du respect de l’ordre public et des prescriptions légales », a rappelé le communiqué du ministère de l’Intérieur, qui relève la discipline que doivent observer les candidats et leurs partisans dans cette ultime ligne droite.

Dix jours de terrain s’ouvrent à nouveau aux candidats admis au second tour, non seulement pour convaincre, mais aussi pour rassurer après un premier tour émaillé de contestations, de dénonciations de fraudes et de tensions dans plusieurs circonscriptions du pays et à l’étranger. Les électeurs attendent donc un face-à-face programmatique plus apaisé et plus respectueux des règles du jeu démocratique.

Le premier tour des législatives, tenu samedi dernier, a révélé un climat électoral tendu et une organisation extrêmement décriée de part et d’autre ; aussi bien à l’opposition que dans la galaxie présidentielle. L’Agence de contrôle et des élections et du référendum (ACER) a du reste demandé l’annulation et la reprise du vote dans plusieurs localités du pays, à la suite d’irrégularités jugées graves.

Il s’agit des deux circonscriptions de Ntoum, dans l’Estuaire ; au 1er siège du département de Léconi Lékori, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est) ; le 2ème siège du département de la Douigny, province de la Nyanga (sud) ; le centre de vote de Dienga, dans le département de la Lombo-Bouénguidi, province de l’Ogooué-Lolo (sud-est) ; le bureau de vote de Pahon Pira, département de Mulundu, province de l’Ogooué-Lolo (sud-est) ; les bureaux de vote des villages Ongo’o et Meyo, département du Haut-Ntem, 2ème siège, province du Woleu-Ntem (nord) ; ainsi qu’à l’étranger, dans le bureau de Rennes (France) pour la zone Europe-Amérique-Asie-Océanie, 2ème siège.

Le second tour apparaît donc comme un véritable test de transparence et de maturité démocratique pour le Gabon, mais également comme un défi pour les instances en charge de l’organisation, de la coordination et du contrôle des élections, la CNOCER et l’ACER, sous tutelle du ministère de l’Intérieur.

Selon les résultats provisoires publiés par le ministère de l’Intérieur, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti fondé le 5 juillet dernier par l’actuel chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguéma est largement en tête au terme du premier tour des élections législatives du 27 septembre dernier, avec 55 élus sur un total de 145 députés à l’Assemblée nationale.

Trois autres partis ont obtenu un élu chacun. Il s’agit de l’Union pour la République (UPR) de Gervais Oniane, un Conseiller du président Oligui Nguéma, le Parti social-démocrate (PSD) de l’opposant Pierre Claver Maganga Moussavou et le Front démocratique socialiste (FDS) de l’avocat Ange Kevin Nzigou.

Un second tour sera organisé le 11 octobre prochain dans les circonscriptions où aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue. 76 sièges sont concernés. La majorité des duels opposeront l’UDB au PDG.

M.-O. Mignonne et Nkili Akieme

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