Impôts et vie chère : Ne doivent être collectées que les taxes inscrites sur la Loi de finances

Dans un communiqué publié ce jeudi, le ministère de l’Économie, des finances, de la dette et des participations, chargé de la Lutte contre la vie chère, a clarifié la question des prélèvements parafiscaux appliqués aux opérateurs économiques. Ces prélèvements, distincts des impôts et taxes classiques, doivent être instaurés par la loi et reversés au Trésor public. Toute taxe relevant de la parafiscalité, non codifiée dans la Loi de finances ne fera l’objet d’aucun payement, lit-on.

Le ministère souligne que certaines taxes exigées sur le terrain ne respectent pas ce principe. « La parafiscalité, qui sert à financer des actions économiques ou sociales au profit d’organismes publics ou privés, ne peut être appliquée que si elle a été expressément votée dans la loi de finances et fait l’objet d’une quittance officielle », souligne le communiqué du ministère de tutelle.

Le gouvernement martèle que toute taxe non prévue par la loi de finances est illégale. Les entreprises et opérateurs économiques peuvent donc refuser de s’en acquitter si elle ne figure pas dans les textes officiels et si les fonds ne sont pas destinés au Trésor public.

Les opérateurs économiques (petits et grands) ; les commerçants (grossistes et détaillants), y compris les transporteurs se plaignent de tout temps des pratiques liées à la parafiscalité et du trop-plein des taxes qui leur sont exigées sur la place publique par la municipalité et les différentes administrations centrales.

La conséquence de ces pratiques, qui ont la dent dure, est la cherté de la vie, du fait de la répercussion de ces taxes sur les coûts des produits de première nécessité, de plus en plus onéreux, au grand dam des consommateurs qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Les organisations syndicales interprofessionnelles nationales des travailleurs contre la vie chère ont du reste poussé un coup de gueule mardi, pour dénoncer la hausse jugée « abusive et insupportable des denrées alimentaires de première nécessité qui connaissent une augmentation constante, alors même que les salaires restent figés », ont-elles fustigé.

Selon lesdites organisations syndicales, les mesures précédemment annoncées par le gouvernement pour soulager le panier de la ménagère n’auraient produit aucun effet tangible. Pire, soutiennent-elles, une nouvelle nomenclature des prix des produits de consommation courante aurait été instaurée, entraînant une hausse supplémentaire desdits produits.

La coalition appelle par conséquent, à la tenue d’une concertation tripartite, gouvernement-syndicats-opérateurs économiques, afin de trouver des solutions concrètes et durables pour faire face à la crise de la vie chère et enrayer l’inflation, qui, selon les syndicats atteint déjà 17%, bien au-delà du seuil de tolérance de 3% fixé en zone CEMAC.

En l’absence de réponses rapides et satisfaisantes, les syndicalistes préviennent qu’ils se réservent le droit d’engager toutes les actions nécessaires, y compris des manifestations et des grèves générales, pour défendre la dignité des travailleurs et l’intérêt général.

Féeodora Madiba, proposé par Tryphène Lembah et Frida Dodo

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