Bouka Aliou, un jeune gabonais de 27 ans, a, été placé en détention provisoire après avoir grièvement blessé un individu à l’aide d’un tonfa. Il est désormais poursuivi pour coups et blessures volontaires.
Récemment, le Tribunal de Port-Gentil a émis un mandat de dépôt à l’encontre de Bouka Aliou suite aux faits survenus dans un quartier derrière la station de pompage d’eau, au lieu-dit Tournant SEEG, plus précisément au terminus appelé fin goudron chez Pouboua. Ce soir-là, alors qu’il se rendait chercher sa grande sœur et sa compagne après leur journée de travail, deux individus inconnus circulant à moto se sont approchés des deux femmes. Pour éviter ces motards, la petite amie de Bouka Aliou s’est rapprochée du bord gauche de la chaussée.
« C’est alors que ma sœur et ma copine ont tenté de comprendre pourquoi ces jeunes insistaient autant. Elles ont dû descendre sur la latérite. L’un des deux hommes les a alors insultées en les traitant de prostituées. À ce moment précis, je me trouvais derrière chez un ami qui travaille dans la sécurité », se souvient-il.
Alors qu’il fumait une cigarette avec son ami, Bouka Aliou, assis sur un tabouret, a remarqué que plusieurs jeunes n’arrêtaient pas de jeter des regards insistants vers sa copine et sa sœur, ce qui l’a profondément irrité. Dans un état second, il a saisi une arme blanche et s’est dirigé vers l’un des motocyclistes, à qui il a porté un coup violent à la tête. La victime, le crâne ouvert, a immédiatement été transportée dans un établissement de santé pour recevoir les soins médicaux nécessaires à la suite de cette altercation.
« J’avais un peu bu ce jour-là, alors j’ai pris un tonfa parmi ceux que mon ami avait et je suis allé directement vers celui qui embêtait ma copine. Il avait le dos tourné ; c’est alors que je lui ai frappé à la tête parce qu’il s’approchait de ma petite amie. Ça lui a déchiré la tête », se souvient Bouka Aliou, présumé auteur des faits.
Sans aucun remords, Bouka Aliou menait sa vie paisiblement, ignorant que deux jours après son acte odieux, la victime avait déposé une plainte auprès de l’antenne provinciale de la Police Judiciaire pour coups et blessures volontaires (CBV). Lors de son interrogatoire dans le cadre de l’enquête préliminaire, il a fermement nié être un bandit, tout en exprimant des regrets sincères pour son geste.
« L’acte que j’ai commis n’était pas juste. Mais c’est parce qu’il a insulté ma mère et voulait s’en prendre à ma petite amie que j’ai réagi ainsi. Je ne sais pas ce qui m’a pris, j’étais ivre », s’est défendu le présumé coupable.
En attendant son procès, il a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Port-Gentil le 20 août dernier.
Jean-Jacques Rovaria Djodji
