Dans une récente communication, le Président d’Ensemble Pour le Gabon (EPG), a levé tout suspense sur sa participation aux prochaines élections législatives et locales de septembre-octobre 2025 et fait savoir qu’il ne sera candidat ni à la députation, ni pour une quelconque assemblée locale. Pourtant même pas encore sexagénaire (60 ans), Alain-Claude Bilie-By-Nzé, ancien candidat à une élection présidentielle, celle d’avril 2025 notamment, estime qu’à ce titre, mais pas seulement, il est temps de passer la main à la jeunesse, aux échelons et institutions en dessous.
C’est donc à tout prendre, une belle leçon d’élégance politique que l’ancien député du Canton Ntang-Louli, à Makokou, province de l’Ogooué-Ivindo (nord-est) inflige à tous ces ‘’fossiles’’ et ‘’carriéristes’’ de la politique au Gabon et sur le continent, septuagénaires (70 ans), octogénaires (80 ans) et nonagénaires (90 ans) endurcis, qui s’accrochent à des ‘’strapontins’’, comme des sangsues le feraient sur la chair humaine, sans se soucier le moins du monde de l’exigence de renouvellement des énergies et de circulation des intelligences.
L’ancien Premier ministre qui affirme ne pas s’être engagé en politique et dans l’opposition pour chercher un poste, trouve particulièrement incohérent d’avoir été il y a 4 mois, en position de chercher à diriger ce pays, à être président de la République et se retrouver 4 mois après à chercher un poste de député à l’Assemblée nationale, Conseiller municipal ou départemental, voire sénateur.

« Je m’étais engagé en 2023, à Makokou, auprès des miens, que ce serait ma dernière candidature à une élection au plan local, parce que j’estime qu’il faut pouvoir passer la main. J’ai été plusieurs fois député à Makokou, j’ai été plusieurs fois au Conseil municipal plusieurs fois. Je pense qu’il faut que d’autres énergies arrivent et ne faisons pas en sorte d’éteindre les énergies. Plus longtemps vous restez en fonction, plus longtemps vous empêchez que d’autres énergies prennent le relais. J’ai donc choisi de ne pas être candidat », a fait beau jeu de suggérer Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
Cour constitutionnelle, ‘’Tour de pise’’ ou ‘’Sarcophage’’ ?
Si Bilie-By-Nzé est non partant, Ensemble Pour le Gabon, né de la fusion entre deux partis politiques légalement reconnus et disposant de son récépissé définitif de déclaration et de reconnaissance officielle depuis peu, est lui, bel et bien en lice pour les futures joutes électorales.
EPG se lance dans la bataille avec une vingtaine de candidatures à la députation et une quinzaine de listes aux locales, inscrites sur la quasi-totalité du territoire national. Pour autant, le parti constate pour le regretter que le ministère de l’Intérieur ait publié, ‘’seulement’’ ce jeudi, la liste des candidatures retenues pour l’élection législatives du 27 septembre prochain.
Cette publication est faite « à un (1) jour de la fin du délai accordé pour accordé pour le recours contentieux, ce qui pénalise lourdement les candidats se trouvant hors de Libreville, qui n’auront donc que 24 heures pour se pour se pourvoir devant la Cour constitutionnelle », s’étonne Ensemble Pour le Gabon, dans une communication officielle faite ce jeudi.
A propos de la Cour constitutionnelle, le Président d’EPG dit préférer l’ancienne version, qualifiée de ‘’Tour de pise’’, qui penchait certes toujours d’un seul côté, mais penchait quand même ; plutôt que l’actuelle qui reste toujours de marbre, sans broncher devant tous recours et laisse l’administration faire et agir, y compris dans des dispositions contraires à la constitution, croit-il savoir.
« La Cour actuelle, c’est le sarcophage, c’est la momie et le cimetière. Y a pas réponse, y a pas réaction. Vous écrivez, zéro réaction. Ils enterrent tout et puis le temps passe et le gouvernement poursuit tranquillement son travail, sans tenir compte des récriminations, des saisines, faites aussi bien par les citoyens que par les partis politiques », fustige Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
M.-O. Mignonne