Au cours d’une conférence de presse, ce mardi au siège de son parti, quartier Tahiti, sortie nord de Libreville, le Président d’Ensemble pour le Gabon (EPG), Alain-Claude Bilie-By-Nzé, pointant les ‘’limites et contradictions’’ de la gouvernance actuelle du gouvernement et de son Chef, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a formulé quatre (4) propositions clés visant à répondre aux défis de la gouvernance politique, sociale et éducatif du pays.
La première proposition concerne le statut de Libreville et des villes cosmopolites, ainsi que la question de l’autochtonie. Bilie-By-Nzé propose qu’un groupe de travail soit mis en place et les consultations engagées, afin de déterminer le statut de Libreville et des villes cosmopolites avant la remise en cause de l’autochtonie.
Cette démarche viserait notamment à préciser la place et le statut de villes comme Libreville, Port-Gentil ou Lambaréné, avant toute réforme électorale, garantissant ainsi l’équité entre populations locales et résidents venus d’autres régions du pays et qui contribuent, aujourd’hui plus que par le passé, à la vie socio-économique, politique et culturelle de ces localités.

La mise en place de ce groupe de travail, au sein duquel Ensemble Pour le Gabon promet de collaborer et les consultations nécessaires « peuvent amener à revoir la date des élections si et seulement si l’exécutif veut revoir ce problème de manière durable et responsable », souligne Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
La deuxième proposition touche aux minima sociaux. Le président d’Ensemble pour le Gabon appelle à un soutien accru pour les populations en difficulté, notamment à travers l’augmentation des salaires et des pensions de retraite, ainsi que l’instauration d’une prime de rentrée scolaire pour les enfants des familles défavorisées, face à l’érosion du pouvoir d’achat et à l’inflation galopante.
La troisième proposition porte sur l’éducation et la formation. Pour compenser l’arrêt des bourses à l’étranger, Alain-Claude Bilie-By-Nzé préconise et demande la construction d’une extension de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, sous la forme d’un partenariat public-privé, sur une partie du site des déguerpis du quartier Plaine Oréty, derrière l’Assemblée nationale.
Aux yeux du Président d’Ensemble Pour le Gabon, cette initiative permettrait aux étudiants gabonais de bénéficier de formations de qualité sur le territoire national, avec des enseignants de qualité et des programmes aux standards internationaux.
Enfin, la quatrième proposition porte sur la gouvernance démocratique et le financement des partis politiques. Selon Alain-Claude Bilie-By-Nzé, un financement équitable et transparent de toutes les formations politiques est indispensable pour garantir un véritable pluralisme.
L’ancien candidat à la présidentielle du 12 avril 2025, dénonce les inégalités actuelles qui favorisent le parti au pouvoir et appelle à ce que tous les candidats bénéficient d’un financement public, condition essentielle pour un contrôle crédible des comptes de campagne.
« Comment parler de démocratie lorsque les partis politiques et les candidats de l’opposition ne bénéficient d’aucun financement politique ? Il n’est pas possible de financer que les partis du président. Personne ne peut me convaincre qu’un parti né il y un mois ait pu payer les cautions de 143 candidats à la députation si ce n’est sur financement public », a fulminé le Président d’Ensemble Pour le Gabon
À travers ces quatre propositions, Alain Claude Bilie-By-Nzé entend offrir des solutions concrètes aux maux qui accablent la gouvernance de l’actuel régime, croit-il, afin renforcer la cohésion nationale, améliorer le bien-être des populations et garantir l’équité politique et sociale au Gabon.
M.-O. Mignonne et Christina Thélin Ondo