Alors que les commissions d’orientation battent leur plein, l’information parue ce 19 août 2025 dans le quotidien L’Union, semble jeter un véritable pavé dans la mare du système éducatif gabonais. L’Agence nationale des bourses et stages (ANBG) envisagerait la suppression pure et simple de l’orientation des nouveaux bacheliers des séries générales vers les établissements privés.
Si la décision n’a pas encore été rendue officielle, elle aurait été publiée sur la page Facebook de l’ANBG avant qu’elle ne soit apparemment retiré pour des raisons inconnues du public.
Les effectifs pléthoriques attendus cette année dans les universités publiques, notamment à l’Université Omar Bongo (UOB), déjà connue pour ses infrastructures limitées, ne risquent-t-il pas d’accentuer les tensions ? Il s’agirait vraisemblablement là pour de nombreuses familles, d’un coup de massue qui briserait l’espoir de voir leurs enfants orientés vers des établissements mieux équipés.
Une dette qui questionne
Pourquoi seuls les détenteurs de baccalauréats professionnels, notamment ceux des filières industrielles, seraient-ils désormais éligibles pour une orientation vers le privé ? Cette restriction ne s’expliquerait-elle pas par la dette colossale que l’État accumule auprès des établissements privés partenaires, restée sans réglée depuis des mois. Par cette décision en gestion, le gouvernement chercherait à ce qui semble à gérer les dépenses de manière drastique, quitte à prendre le taureau par les cornes.
Antoine Relaxe et Darene Ayingone
