Alix Nyangui, mère des enfants est hospitalisée à l’hôpital militaire du PK9 dans un état stable
La tragédie s’est déroulée au quartier Fromager à Nzeng Ayong dans le 6ème arrondissement dimanche soir après la célébration de la fête nationale de l’indépendance.
Le père, un ressortissant étranger est rentré à la maison avec un sachet de riz qu’il a cuisiné pour sa famille nombreuse : 6 gosses avec une gabonaise.

Quand il a fini de préparer, il a servi à quatre enfants présents à la maison. Il s’agit de Sahara (6 ans), Daniel (4 ans) et Jésus (1 an). Un autre enfant présent à la maison a refusé de manger parce qu’il n’avait pas l’appétit. Il se sentait malade. Deux enfants n’ont pas diné à la maison parce qu’ils étaient à un anniversaire chez des voisins.
Lorsque la mère, Alix Nyangui, est rentrée à la maison après son petit boulot de ménagère, elle aussi s’est servie et a consommé le repas. Le père était sorti prendre de l’air dans le quartier.
Tout a basculé lorsque Sahara la plus grande a commencé à manifester des symptômes grave de vomissement et étouffement.
Le père est rappelé d’urgence à la maison. Le couple décide d’amener Sahara au CHUL. Le Bébé Jésus est dans le dos de la mère lorsque Sahara est prise en charge dans un état très grave et finalement rend l’âme. La mère ne savait pas que le bébé qui était dans le dos était aussi en train de partir. Jésus est décédé.
La mère à son tour s’effondre. Elle reçoit un traitement de nettoyage du tube digestif. Le CHUL l’évacue en urgence à l’hôpital militaire du PK 9 de Libreville où elle est admise en soins intensifs.
La série macabre se poursuit à la maison. Daniel qui était bien portant lorsque le couple a quitté la maison pour le CHUL tombe à son tour. Les voisins l’amènent d’urgence au CHU Jeanne Ebori. Trop tard. Il est aussi décidé.
A l’hôpital militaire, la mère était lundi soir dans un état stable, selon le garde malade de la famille. La direction de l’hôpital n’a fourni aucune information.
Le père indemne a été arrêté. Il est gardé à vue dans un commissariat de Libreville.
La question pour les enquêteurs est de savoir s’il s’agit d’une intoxication alimentaire simple ou d’un empoisonnement ?
Les voisins au quartier fromager sont émus, traumatisés. Le couple semblait vivre dans une parfaite harmonie même si les querelles ne manquent pas. Ces derniers jours, aucun signe de nervosité n’était visible. Tout semblait baigner dans l’huile. Le couple n’était pas marié.
Les restes de nourriture est en cours d’examen par la police et l’AGASA.
Carl Nsitou