« Qui boude bouge c’est pour dire que l’ancien système n’a qu’à bouger » (Brice Laccruche Alihanga)

Brice Laccruche Alihanga, l’ancien tout puissant Directeur de cabinet de la Présidence sous le magistère d’Ali Bongo (août 2017- Novembre 2019), qui avait prononcé le mot « qui boude bouge », lors d’une tournée républicaine, donne enfin le sens de la phrase qui était devenue célèbre dans l’opinion.     

« Qui boude bouge c’est pour dire que l’ancien système n’a qu’à bouger », a fait comprendre M. Laccrcuche Alihanga dans un entretien qu’il accordé à TV+, télévision privée gabonaise.  

Pour lui, cette phrase visait à rassurer la jeunesse gabonaise qui semblait avoir perdu tout espoir sur l’avenir, en ce que les apparatchiks au pouvoir depuis plus de 60 ans  n’avaient jamais laissé la moindre opportunité aux fils des prolétaires pour disposer également d’une ascension sociale.  

Il dit avoir prononcé cette phrase lors d’une tournée républicaine à l’étape d’Owendo (ville portuaire voisine de Libreville). En échangeant avec une foule des jeunes durant une causerie de proximité, le messager d’Ali Bongo malade avait fait comprendre à ces derniers, « qu’il faut faire confiance, les choses vont s’améliorer, il y’aura plus des places pour les jeunes, pour la méritocratie, surtout pour ceux qui ne sont parrainés par personne, qui ne sont pas enfants de quelqu’un, et… ».

Suite à un scepticisme ambiant des jeunes, Brice Laccruche Alihanga qui voulait changer le système de l’intérieur par des actions sociales fortes au bénéfice d’un plus grand nombre des populations, en minimisant les privilèges auxquels les anciens barrons du régime étaient accrochés depuis des lustres, avait souligné sa détermination à plaider pour une prospérité partagée. Contrairement à ce que raconte les mauvaises langues.

« On définit un homme en disant qu’à travers cette phrase, il insultait les gabonais mais non au contraire », a-t-il insisté.

Devenu conseiller stratégique de l’Union républicaine des bâtisseurs (UBD, au pouvoir), Brice Laccruche Alihanga dit avoir pardonné en tant que chrétien les barrons de l’ancien régime déchu d’Ali Bongo, mais n’a pas tout autant oublié les sévices par eux infligés durant son long séjour de 4 ans à la prison centrale de Libreville.

Camille Boussoughou

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