Alors que les examens de fin d’année scolaire ont déjà connu leur épilogue, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Simplice Désiré Mamboula, a lancé la première édition du « Salon national du bachelier », ce lundi sur l’esplanade de la Maison Georges Rawiri, siège de la Radio et la télévision nationales. Une initiative qui s’inscrit pleinement dans la vision du président Brice Clotaire Oligui Nguéma, axée sur la souveraineté éducative et la valorisation des formations locales, soutiennent les organisateurs.

Organisé par la Conférence gabonaise des grandes écoles et universités privées (CGEUP), cet événement vise à convaincre les bacheliers et leurs parents de que le Gabon dispose désormais des infrastructures et des compétences nécessaires pour offrir une éducation de qualité, sans recourir systématiquement à l’exil académique.
« Nos bacheliers doivent se former, s’épanouir et construire leur avenir ici, au Gabon », a affirmé le Pr Jean-Louis Nkoulou Nkoulou, Président de la CGEUP. Un message relayé par le Dr Alilat Antseleve-Oyima, 1er vice-Président de la CGEUP, pour qui les jeunes diplômés du baccalauréat représentent une « matière première stratégique », devant être transformée localement pour stimuler le développement national.

Pendant 48 heures, établissements privés exposeront une offre de formation diversifiée, couvrant des domaines aussi variés tels que les sciences de la santé, l’intelligence artificielle ou l’agriculture durable.
Le ministre de tutelle a saisi de cette occasion pour réitérer la détermination du gouvernement à renforcer l’enseignement supérieur gabonais, en phase avec les récentes annonces du chef de l’État sur la « réorientation des bourses » vers des formations et filières locales, en adéquation avec le tissu économique et culturel local.
« Les enseignements doivent être exigeants et cohérents, car demain, ces diplômés serviront le Gabon dans les mêmes institutions », a-t-il insisté, soulignant l’importance d’harmoniser les programmes entre secteurs public et privé pour éviter toute concurrence déloyale.
La Conférence gabonaise des grands écoles et universités privées a également dévoilé deux projets majeurs : la création d’un « Ordre des palmes académiques nationales » et une tournée dans les 9 provinces (CGEUP Tour) afin de promouvoir les filières locales.
Avec des partenariats public-privé renforcés et une offre académique en plein essor, ce salon marque un tournant dans la politique éducative gabonaise. Une ambition claire : faire du Gabon un pôle d’excellence académique en Afrique centrale, capable de former l’élite de demain sans dépendre des systèmes étrangers.
Alph ’-Whilem Eslie et Bétines Makosso
