Diabète de type 2 : le protocole thérapeutique expliqué au CHR de N’tchengué

L’atelier consacré à « la prise en charge du diabète de type 2 et au protocole thérapeutique » organisé par le Centre hospitalier régional de N’tchengué s’inscrit dans un engagement fort.  Depuis deux ans, pour offrir aux patients des soins de qualité accessibles au plus grand nombre l’hôpital se mobilise pour offrir à son personnel des messes scientifiques liées à la prise en charge des patients.

Cet événement de renforcement des compétences du personnel du CHR de Port-Gentil représente une opportunité essentielle pour les professionnels de santé, car il leur permet de se tenir à jour des dernières avancées technologiques médicales, d’échanger leurs expériences et travailler ensemble afin d’améliorer la santé des populations de la province de l’Ogooué-Maritime. Sur une durée de trois jours, l’atelier vise précisément à renforcer les compétences du personnel médical dans la prise en charge et le suivi rigoureux du diabète de type 2. 

« Le ministre de la Santé que je représente s’engage pleinement à garantir une amélioration constante des soins de qualité dans notre pays », a souligné Raïssa Goulengou Ngouessy-Johnson,  Directrice régionale de la santé maritime.

À travers ce thème majeur, c’est toute l’équipe médicale qui rappelle avec force aux populations l’importance cruciale d’une maîtrise complète des différents aspects liés à cette maladie. Dès l’ouverture du séminaire, les experts ont partagé des informations précises et approfondies sur le diabète, ses complications potentielles ainsi que sur les meilleures pratiques pour sa gestion efficace.

Dès le premier jour, ce séminaire a offert une occasion précieuse d’aborder en profondeur les multiples facettes du diabète : la recherche, les traitements, la prévention et la gestion quotidienne pour les personnes concernées.

« Il est essentiel que notre personnel puisse s’enrichir des connaissances à l’échelle mondiale. Nous mettons un point d’honneur à la formation continue afin que nos équipes intègrent les avancées médicales les plus récentes », a souligné Dr Jonas Mboumba, directeur général du CHR de N’tchengué.

La rencontre représente une étape déterminante pour faire progresser la recherche et, in finé, améliorer concrètement la prise en charge des patients atteints de diabète de type 2 (DT2). Il convient de rappeler que le diabète de type 2, aussi appelé diabète non insulinodépendant (DNID) ou diabète gras, est plus fréquent que le type 1 et touche principalement les personnes âgées de plus de 40 ans.

Cette maladie est particulièrement préoccupante en raison des complications graves qu’elle engendre, notamment au niveau cardiaque, vasculaire, rénal et nerveux. Sa prise en charge repose avant tout sur des mesures hygiénodiététiques rigoureuses – une alimentation équilibrée et une activité physique régulière – complétées par un traitement médicamenteux adapté.

Par ailleurs, chez les patients atteints de DT2, l’insuline est toujours sécrétée mais son efficacité pour réguler le taux de sucre sanguin diminue progressivement; parallèlement, le pancréas s’épuise à produire des quantités croissantes d’insuline.

Cette maladie affecte principalement, à travers le monde, les personnes en surpoids ou obèses et sédentaires, généralement après 45 ans. Elle représente 90 % des cas de diabète chez les plus de 60 ans à l’échelle mondiale.

« Le diabète de type 2 se caractérise par un taux élevé de sucre dans le sang. C’est une maladie chronique qui ne peut être guérie. Dès qu’un diagnostic est posé, le diabète devient une condition à vie nécessitant une gestion rigoureuse par un équilibre alimentaire », explique le Dr Yoléne Trycia Pambo Moumba, spécialiste en endocrinologie et diabétologie.

‹‹Les patients rapportent souvent des symptômes tels que des mictions fréquentes, une perte de poids inexpliquée et une soif intense. Ces signes doivent alerter et inciter à consulter pour mesurer la glycémie ››, insiste-t-elle.

En effet, chez les personnes atteintes de diabète de type 2, l’insuline est produite mais son efficacité pour réguler le taux de sucre sanguin est réduite. Ce taux appelé glycémie reste anormalement élevé après les repas, ce qui définit le diabète. Progressivement, le pancréas s’épuise en tentant de sécréter toujours plus d’insuline. Aussi connu sous les noms de diabète gras ou diabète non insulinodépendant, ce type de diabète touche prioritairement les individus en surpoids ou obèses et sédentaires après 45 ans et constitue la grande majorité des cas chez les personnes âgées de plus de 60 ans. 

La perte de poids, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière sont des éléments essentiels du traitement, selon les experts.

« Pour prévenir le diabète, tout dépend de notre mode de vie. Il est fortement recommandé d’adopter une routine d’activités physiques soutenues, de privilégier une alimentation équilibrée avec moins de féculents, de réduire la consommation de sucreries et de boissons gazeuses, ainsi que d’éviter les aliments trop gras. Au Gabon, l’OMS estime que 10 % de la population est touchée par le diabète. Lors de chaque consultation, nous découvrons au minimum un nouveau cas », alerte le Dr Yoléne Trycia Pambo Moumba, spécialiste en endocrinologie et diabétologie.

Afin d’accroître la sensibilisation et encourager une prise de conscience collective, le CHR de Port-Gentil à lancé jeudi 17 juillet une vaste opération gratuite de dépistage de l’hypertension artérielle et du diabète. 

        Jean-Jacques Rovaria Djodji

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