La société européenne Aggreko qui fournit 105 Mgw, soit 30% d’électricité dans le grand Libreville a dépêché à Libreville Edith Kikonyogo, sa Directrice Afrique pour des entretiens avec les autorités gabonaises suite à l’arrivée sur le marché de la société Turque Karpowership qui fournira dans un premier temps à Libreville et ses environs 70 Mgw d’électricité supplémentaire.
Mme Kikonyogo et sa délégation ont rencontré jeudi le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema qui a ouvert le marché de fourniture d’électricité à la concurrence en autorisant l’implantation de Karpowership et sa solution de production d’électricité à travers des bateaux usines.
Aggreko a pour la circonstance réitérée au président gabonais son engagement envers le gouvernement et le peuple gabonais à renforcer la collaboration avec l’État gabonais à travers la mise en œuvre de plusieurs mécanismes à court et long terme, résume un communiqué de la présidence gabonaise.
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Il s’agit notamment du renforcement de la capacité du réseau électrique, et de la création de partenariats qui permettent de gaboniser le secteur et d’améliorer l’accès à l’énergie et à l’eau pour les populations.
Aggreko est arrivé au Gabon en 2003 pour pallier en urgence au déficit de production de l’énergie à l’époque. D’une année à une autre, la société a augmenté le nombre de groupes électrogènes dans le pays au point où Libreville dépend à 30% de l’énergie d’Aggreko.
En août dernier, la société a arrêté toutes ses unités de production laissant la capitale dans le black-out. Objectif, obliger le gouvernement à solder sa dette de 15 milliards de FCFA.
Se sentant humilié, le gouvernement s’est endetté en urgence auprès des banques locales pour laver son honneur face à la population qui suffoquait.
Daniel Etienne
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