Le lanceur d’alerte Novelas Overmax de son vrai nom Fanuel Ikapi Mamboundou a, bénéficié ce mercredi 12 février 2025, la liberté provisoire après une semaine de détention à la prison centrale de Libreville suite à une plainte pour diffamation portée contre lui par le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL).
Novelas Overmax a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville le 5 février dernier. Le CHUL l’a poursuivi pour diffamation suite à une vidéo sensationnelle dans laquelle, le lanceur d’alerte présentait le CHUL dans le noir total suite à une coupure d’électricité.
Etant dans le noir, le jeune homme s’était interrogé si l’hôpital disposait d’un groupe électrogène de relai. Il s’était également interrogé sur le sort des malades sous assistance respiratoire.
Des interrogations qui n’avaient pas plu à la Direction générale de l’hôpital, actuellement dirigé par un médecin militaire.
La décision de justice a été prise au terme d’une d’audience foraine qui s’est tenue à la Prison Centrale de Libreville, après que son avocat Me Jean-Paul Moumbembé ait plaidé la liberté provisoire de son client avant tout jugement au fond.
« La décision du tribunal a été rendue séance tenante ; le Président du Tribunal de céans a fait droit à la demande de Me Jean-Paul MOUMBEMBÉ, Novelas Overmax est désormais libre », a indiqué dans un communiqué SOS Prisonniers Gabon, une ONG qui œuvre pour l’humanisation des prisons et l’indépendance de la Justice.
Suivant la procédure judiciaire, Fanuel Ikapi Mamboundou alias Novelas Overmax devra sortir de prison en fin d’après-midi au demain.
L’alerte de Novelas Overmax était devenue virale sur la toile. Ce jour là, le CHUL comme plusieurs quartiers de la capitale étaient plongé dans le noir suite à une longue coupure d’électricité de la SEEG.
Des allégations balayées d’un revers de la main par les responsables de l’hôpital qui ont par la suite appelé la presse pour toucher du doigt la véracité des faits. Il y avait bel et bien deux groupes de relais.
Le lendemain de la diffusion de la vidéo, le ministre de la Santé et son collègue de l’Energie avaient effectué une visite dans l’hôpital. Le ministre de la Santé, le Professeur Adrien Mougougou avait avoué qu’il y avait un dysfonctionnement qui avait empêché les groupes de démarrer au moment de la coupure de l’électricité de la SEEG.
Sentant sa société malmenée, un cadre de la SEEG s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a rappelé qu’il y a environ 2 ans, la SEEG avait investi 100 millions de FCFA pour réparer les deux groupes électrogènes du CHUL. « C’était dans le cadre de la responsabilité sociétale de l’entreprise », a-t-il indiqué.
Camille Boussoughou
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