Une puissante tornade a détruit et endommagé des dizaines de maisons et de bâtiments au quartier Lipe, blessé plusieurs personnes et privé plusieurs riverains d’électricité. Selon des témoins qui ont vécu la scène tragique, la tornade s’était déplacée du côté maritime de Lipe, situé dans le 4e arrondissement de Port-Gentil. Les sinistrés ont déjà fait le tour des décombres à Lipe. Il y a des maisons complètement détruites et des toitures entières anéanties, et plusieurs blessures graves.
« C’est mystique on n’a jamais vu ça. J’étais assis à la maison entrain de monter mon filet, les enfants m’ont fait savoir qu’il y a un grand vent. Le temps de sortir, le vent avait soulevé toute la toiture. J’ai fait 20 ans au Gabon je n’ai jamais vécu ça », a déclaré Étienne Dossou, l’un des sinistrés.
D’aucuns ont déclaré qu’ils pouvaient entendre leur maison être déchirée de part et d’autre alors qu’ils priaient pour leur sécurité. Ce quartier qui regorge une forte communauté de pécheurs béninois et togolais particulièrement, a vu plusieurs pirogues emportées par les vents violents ainsi que leurs moteurs. Une fois la tornade passée, certains ont émergé des décombres avec seulement les vêtements qu’ils portaient sur le dos. Leur maison, leurs pirogues, leurs filets de pêche et leurs objets personnels ont tous disparu.
« Nous tous nous sommes sortis à la route voir comment les tôles étaient entrain de s’envoler vers le ciel. Ça tout ramassé, les moteurs et des pirogues, les sachets et les toitures », précise Bénédicte Joanna Ada.
Des tôles, câbles de courant et la charpente sont tombés des toits et ont provoqué ces dégâts. Les habitants sont toujours sous le choc. Elle n’a duré que deux minutes, mais le coup de vent a tout détruit sur son passage. Même des arbres n’ont pas résisté aux rafales.
La catastrophe naturelle a touché plus d’une vingtaine d’habitations. Certains sinistrés ont encore du mal à réaliser. Les toitures de certains se sont envolées, alors qu’ils dormaient. Pour le moment le chiffre exact des familles sinistrées n’a pas été déterminée, mais elles se comptent en dizaine. D’aucuns critiquent la mauvaise qualité des matériaux utilisés pour la construction de ces bicoques.
Jean-Jacques Rovaria Djodji