La semaine qui s’achève a été marquée sur le plan diplomatique par le séjour au Gabon de la Directrice générale de MASHAV, l’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement, l’Ambassadrice Eynat Shlein. Accompagnée par l’Ambassadeur d’Israël au Gabon, avec résidence au Cameroun, Amnon Kalmar, ce séjour, a dit la Directrice générale du MASHAV, « vise à relancer la coopération sur l’axe Libreville – Jérusalem, sur différents axes et centres d’intérêt clairement identifiés dans les secteurs de l’agriculture, l’eau et assainissement, l’égalité des genres, la médecine d’urgence, l’éducation, le développement durable, l’innovation et l’insertion sociale », a-t-elle indiqué.
Initiée depuis 1961, la coopération, toujours exemplaire entre la Gabon et Israël, s’exprime à travers le renforcement des capacités et la formation pratique des cadres et des professionnels gabonais, en Israël ou encore sur place à Libreville, tous frais payés, exceptés les titres de transport pour ceux des stagiaires qui vont en Israël.
La Directrice générale de l’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement, le MASHAV, s’est montrée particulièrement enthousiaste devant les résultats de cette coopération qui a bénéficié à des générations entières de stagiaires et professionnelles gabonais aguerris en Israël ; à travers un réseau de plus de 350 000 personnes formées, issues de plus de 140 pays dans le monde, avec lesquels le MASHAV travaille depuis 1958.
« Nous sommes venus au Gabon pour écouter les gabonais et recueillir leurs priorités et pour explorer les pistes de coopération, selon l’agenda des gabonais. Nous avons notamment convenu avec les autorités gabonaises de trouver les modèles de travail qui pourraient intégrer le développement des techniques sophistiquées et technologies avancées de production agricole intensive pour remplacer le travail de production manuelle. Nous avons également exploré d’autres centres d’intérêt en médecine et autres aspects liés à la résilience et au développement communautaire, notamment la prise en charge des personnes âgées, des enfants et des personnes vulnérables », a expliqué la Directrice générale du MASHAV, Eynat Shlein.
Pour accélérer la coopération entre le Gabon et Israël, il est désormais envisagé par l’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement de mettre à contribution le secteur privé, pour diffuser toutes les informations relatives aux bourses israéliennes de formation et de renforcement des capacités disponibles, à côtés des canaux officiels et institutionnels traditionnels.
« Nous recevons déjà beaucoup de gabonais dans nos stages et formations, y compris cette année même. Mais j’ai encouragé tous les membres du gouvernement que j’ai rencontrés et tous les autres interlocuteurs avec lesquels j’ai échangés, de nous envoyer autant d’autres auditeurs possibles », a exhorté Madame Eynat Shlein qui dit avoir relever beaucoup de potentiel et des opportunités pratiques de partenariats à grande échelle au Gabon, non seulement avec l’Etat mais aussi avec le secteur privé.
Dans cette perspective, l’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement a instruit la chancellerie, basée au Cameroun, à être plus active et présente à Libreville, pour assurer plus de visibilité à la coopération avec le Gabon et aux offres israéliennes de renforcement des capacités et de formation régulièrement disponibles ; y compris s’attacher éventuellement les services des relais locaux à cet effet.
MASHAV a été très active au Gabon dans les décennies 60, 70 et 80 et a soutenu d’importants projets de développement. L’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement se dit très fière d’avoir contribuer à la formation de nombreuses promotions de professionnels et praticiens gabonais dans les domaines de l’agriculture, l’innovation, l’entrepreneuriat, l’éducation, etc. ; avec des microfinancements pour le développement de leurs projets.
Récemment encore, la coopération israélienne s’est manifestée dans la production et le développement de la culture de l’oignon, dans l’important bassin agricole de la région de Lébamba, à plus de 600 kilomètres, au sud de Libreville, dans la province de la Ngounié.
M.-O Mignonne