Au cours d’une communication faite mercredi à Libreville, le président du Parti gabonais du progrès (PGP), Benoit Joseph Mouity Nzamba, a passé en revue la gouvernance politique de la période de transition, notamment au sortir du dernier référendum constitutionnel qui a accouché d’une loi fondamentale « qui ne reflète pas la volonté démocratique du peuple gabonais », a dénoncé le président du PGP qui a dit dans le même temps observer avec beaucoup d’inquiétude, « résurgence du micro-tribalisme ».
Pour le Parti gabonais du progrès et son président, la situation socio-politique actuelle n’inspire aucune confiance ni optimisme ; aggravée par une constitution adoptée par une extrême minorité du peuple, avec un maximum de voix discordantes, partagées entre les abstentionnistes et les tenants du ‘’Non’’. Une situation qui exacerbe les déchirures et crée davantage de désunion au sein du peuple, croient ils savoir.
Benoit Joseph Mouity Nzamba, constate pour le regretter, le fait que le CTRI et son président s’appuie volontairement sur les forces dites ‘’réactionnaires’’ qui ont sinistré le pays depuis plus de 56ans, et recyclent les vieilles méthodes non inclusives et non démocratiques ayant abouti à l’adoption d’une constitution qui ne reflète nullement les aspirations du peuple, a-t-il protesté.
« Cette minorité a réduit la grande marge dans une précarité et une misère, à l’instar de ces étudiants de l’étranger qui sont menacés d’expulsion, alors qu’on n’a jamais connu cela sous le règne de Léon Mba et de Bongo père. Il y a pourtant tout une Commission dédiée au règlement de ces questions de bourses, au moment où nous assistons à des dépenses somptuaires qui se chiffrent en milliards et dont la gestion est confiée aux mêmes qui ont sinistré ce pays, plutôt que de régler le problème de nos étudiants », a fulminé Benoît Joseph Mouity Nzamba.
Le Parti gabonais du progrès et son président fustigent toutes ces pratiques anti-démocratiques et anti-nationalistes qu’il soupçonne encore à la manœuvre pour l’adoption du futur Code électoral en cours d’écriture.
Selon toute vraisemblance, le CTRI s’appuie volontairement sur les forces réactionnaires qui ont sinistré le pays depuis plus de 56ans. C’est-à-dire qu’une minorité de compatriotes dans laquelle on retrouve les éléments de toutes les ethnies et de toutes les provinces. « Le Parti gabonais du progrès, le parti du peuple qui a été créé par toutes les ethnies qui aimaient ce pays et qui aiment toujours ce pays, ne peut pas fermer les yeux là-dessus. Nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour rencontrer les démocrates et les patriotes pour qu’ensemble nous puissions discuter des moyens de rétablir l’unité et le vivre-ensemble », a martelé son président.
Il est donc question pour Benoit Joseph Mouity Nzamba et ses compagnons du PGP de faire échec « aux chantres et chanteuses de division ethnique, qui utilisent le nom de Brice Clotaire Oligui Nguéma qui ne leur demande pourtant pas pour s’en prévaloir », ont-ils assuré, rappelons qu’ils avaient marqué leur volonté d’accompagner le président de la transition, au lendemain du ‘’coup d’état’’ du 30 août 2023.
Pourtant « aujourd’hui le PGP à l’impression de ne pas être suivi et réclame de ce fait l’écoute du président de la transition dans le processus annoncé, de restauration des institutions pour rendre sa dignité au peuple gabonais », a conclut Benoit Joseph Mouity Nzamba.
Alph’-Whilem Eslie et Frida Dodo