Si plusieurs quartiers de la capitale économique gabonaise manquent d’eau potable aux robinets, les marchés municipaux ne sont pas en reste. C’est le cas du marché de Siby, situé dans le 1er arrondissement de Port-Gentil. Là-bas aucune goutte d’eau ne coule des robinets, les taxes journalières explosent, le racket bat son plein, etc… Une situation qu’elles ont dénoncé pour une meilleure considération.
« Ici au marché de Siby nous n’avons pas de robinet d’eau et de courant, quand il pleut tout le monde est trempé et avec le soleil à forte température c’est pire. Il n’y a rien de beau ici », dénonce Agnès Dikambi, commerçante.
Cette situation de manque d’eau potable fait en sorte qu’elles peinent à bien entretenir les fruits et légumes, leur obligeant à utiliser de l’eau du puits, qui mal entretenue, traîne une batterie de bactéries. Mieux, ce manque d’eau contraint ces femmes à uriner ou à expulser les matières fécales partout à chaque coin de rue.
Malmenées par des agents recouvreurs véreux qui profitent pour racketter des honnêtes citoyennes, ces mères de famille rencontrent toutes les peines du monde pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles respectives.
Visiblement en colère, la vendeuse Françoise Barbara Mabounda indique que, « nous avons des enfants qui ne travaillent pas et chaque jour on nous prend 1 500 FCFA, on ne vit vraiment pas en paix au Gabon ».
Leur sollicitude est désormais tournée vers les autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pour qui leur foi est placée pour une meilleure prise en compte de la femme gabonaise.
Jean-Jacques Rovaria Djodji