Ali Bongo versait à Robert Bourgi environ 600 millions de FCFA par an pendant 5 ans

L’ex avocat français Robert Bourgi, grand héritier des réseaux de Jacques Foccart (fondateur de la Françafrique) a écrit dans ses mémoires, dont il assure actuellement la promotion en France, qu’il percevait d’Ali Bongo 1 million de dollars par an entre 2009 et 2013.

Robert Bourgi a donc empoché la coquette somme de 5 millions de dollars durant 5 ans soit environ 3 milliards de FCFA.

Interrogé sur le plateau de France 24 par le journaliste Marc Perelman si l’avocat a bonne conscience pour avoir perçu des sommes aussi faramineuses, Robert Bourgi a botté en touche.

« Je suis là pour parler de mes mémoires. Je ne suis pas devant un juge d’instruction », s’est-il agacé sachant qu’aucun juge n’ouvrira contre lui une information judiciaire ou ne l’inculpera dans cette affaire.

Le titre de ses mémoires est évocateur : « Ils savent que je sais tout« . Poursuivre cette relique de la Françafrique pourrait ouvrir la boitte de pandore d’où probablement son arrogance et sa liberté de ton lorsqu’il évoque les magouilles africaines de Jacques Chirac, de Dominique de Villepin ou de Nicolas Sarkozy.

« Le million de dollars, Monsieur Perelman, était versé dans mon compte professionnel. Ça n’échappait pas à l’impôt », a encore lâché Bourgi acculé sur la cagnotte reçue du Gabon, le pays qui l’a engraissé alors que les populations souffraient.

Une source proche de la présidence gabonaise avait confié à la rédaction de Gabonactu.com en 2013 que la somme que percevait Robert Bourgi de la présidence gabonaise plafonnait 3 milliards de FCFA par an. L’avocat percevait déjà cette somme sous son ami Omar Bongo, selon la même source.

Les querelles entre Ali Bongo et Bourgi avaient éclaté lorsque l’ancien président gabonais avait décidé de revoir la cagnotte à la baisse. Une somme de 1,5 milliard de FCFA lui aurait été proposée. Furieux, Bourgi avait rejeté l’offre d’où ses virulentes attaques contre Ali Bongo avant et après l’élection présidentielle de 2016.

L’argent servait officiellement pour des opérations de lobbying auprès des dirigeants politiques, des milieux d’affaires et des réseaux d’influence en France.

La suite pourrait réserver d’autres révélations si Ali Bongo décidait aussi d’écrire ses mémoires en ouvre aussi le chapitre de ses connexions avec Robert Bourgi.

Daniel Etienne

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