Dans une note très courue sur les réseaux sociaux, adressée aux Directeurs d’académies provinciales, des zones académiques, de circonscriptions scolaires, des Chefs de bases pédagogiques et d’établissements scolaires publics, tant du primaire que du secondaire, le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, chargé de la formation civique, Laurent Mouity-Mabika, a exprimé la ‘’colère’’ de la tutelle, devant la propension toujours aussi grande des chefs d’établissements scolaires à conditionner les inscriptions et réinscriptions des élèves par le paiement de divers frais d’écolage.
Dans cette note, le Secrétaire général du ministère en charge de l’éducation nationale révèle, sans les nommer, que « certains Chefs d’établissements publics, d’enseignement général, technique et professionnel, formellement identifiés, exigeraient aux parents d’élèves le paiement des frais d’inscription, de l’Association des parents d’élèves (APE) et la remise des rames de papier, conditionnant ainsi l’accès dans les salles de classe », s’indigne-t-il.
A l’appui de ce constat Laurent Mouity-Mabika, souligne que ‘’ces dérapages observés’’, sont contraires à la lettre qui gouverne les récentes notes ministérielles dans lesquelles il a été rappelé le principe de gratuité de l’inscription, tout comme les modalités de fonctionnement des APE.
Des »dérapages » qui sont de ce fait « une faute administrative, puisque constitutive d’insubordination et de violation des plus hautes directives relatives à la gratuité de la scolarité, contenues dans le communiqué N°008 du CTRI et la circulaire du ministre de tutelle, en date du 13 septembre 2023 », a-t-il fulminé.
Par conséquent, le Secrétaire général du ministère en charge de l’éducation nationale enjoint instamment les Chefs d’écoles épinglés « à mettre fin à ces pratiques aux antipodes de l’étique et de la déontologie et qui contribuent à écorner l’image de notre système éducatif », a tempêté Laurent Mouity-Mabika.
Le mal est néanmoins déjà fait dans la quasi-totalité des établissements scolaires publics au sein desquels les conditions de scolarité ci-dessus chahutées sont exigées aux parents d’élèves, une fois de plus désabusés, au seuil de la présente année scolaire 2024-2025, où de toute évidence, les consignes de gratuité ont du mal à passer auprès des responsables d’écoles publiques.
Idem dans les écoles catholiques où les parents des élèves orientés par l’Etat ont poliment été priés de payer »par anticipation » les frais de scolarité et d’écolage de leur progéniture sous forme de préfinancement, en attendant les remboursements par l’Etat.
L’Archevêque métropolitain de Libreville, Monseigneur Jean Patrick IBA-BA, évoquait alors, en sa qualité de président de la Commission éducation de la Commission épiscopale du Gabon de « nombreuses difficultés financières auxquelles ces écoles ont dû faire face l’année dernière devant les retards de paiement de l’Etat », avait-il déploré.
Féeodora Madiba
Cette mesure gouvernementale concerne aussi les établissements scolaires d’enseignement catholique, qui pour certains l’accès en salle de classe est conditionné par le paiement des frais d’inscriptions et réinscriptions.
Pourquoi vous ne fixé pas aussi le montant des frais d’inscription pour les privés car ils ont tendance à innover chaque année ! Jeter aussi un regard dans les institut supérieur.