Le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, entouré de certains des membres de son Cabinet, a donné lundi, le coup d’envoi des travaux de l’atelier régional sur « La sécurité des voies navigables intérieures et des transbordeurs de passagers en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Organisé par le ministère des transports, de la Marine marchande et de la mer, via la Direction générale de la marine marchande, cet atelier connait la participation des experts et délégués venus de l’Angola, du Congo, de la Guinée Equatoriale, de la RDC, de la RCA, de la Gambie, de la Guinée Conakry, de la Sierra-Léone et du Nigéria.
Différentes communications et présentations occuperont les participants et experts durant 72 heures, au cours de ces assises soutenues par l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Organisation maritime pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC), la Fédération internationale de sauvetage maritime (FISM), l’Union Africaine (UA) et la Banque africaine de développement (BAD) qui y sont toutes représentées.
Au nombre des thématiques qui feront l’objet de discussions et de partage de bonnes pratiques figurent : »les opérations de recherche et de sauvetage, bases juridiques et mise en place’’ ; »l’hygiène des navires à passagers, les navires de servitudes et la capacité maximale des passagers’’ ; »la signalisation maritime : sécurité de la navigation en eaux intérieures’’ ; ‘’Le rôle de la marine nationale en mer’’ ; ainsi que ‘’Les expériences sur la gestion des ferries du Nigéria, du Sénégal, de la RDC et de la RCA’’.
Cet atelier devrait à n’en point douter servir de plate-forme aux pays membres de l’OMAOC pour interroger l’existant et repenser le dispositif de sécurité de transport et de transbordement des passagers dans leurs eaux intérieures.
En ligne de mire, le dernier événement malheureux en date, le drame d’Esther miracle au Gabon, le 15 mars 2023, ayant occasionné 21 morts et 16 personnes portées disparues.
Le droit maritime étant essentiellement événementiel, l’accident du Gabon, mais pas seulement, devrait donc constituer aux yeux des participants aux travaux de l’atelier de Libreville, des alertes suffisantes pour inciter à l’élaboration des dispositifs juridiques et des procédures de bonnes pratiques assurant des déplacements sans grands risques et dangers, précisément dans les eaux intérieures de leurs pays respectifs.
Dans tous les cas pour le Gabon, les présentes assises sont une opportunité à saisir pour « capitaliser ces échanges afin d’améliorer les textes et bases juridiques du transport dans nos eaux et mers qui assurent 90% de nos échanges », a dit le ministre des transports, de la Marine marchande et de la mer, le Capitaine de vaisseaux Loïc Dieudonné Moudouma Ndinga.
Pour sa part, le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, pour qui les présentes assises constituent une des réponses au drame d’Esther miracle, réaffirme l’engagement des autorités de la transition quant à « la nécessité d’accélérer, tant sur le plan juridique qu’institutionnel, la problématique de la mise place d’un centre de secours et de surveillance maritime ».
Le présent atelier, a ajouté le premier ministre de la transition, « a pour but d’effectuer un examen et d’identifier les éléments clés à mettre en place dans nos différents systèmes de sécurité de navires et transbordeurs; et de formuler des directives concernant leur déroulement futur. Il s’agira d’évaluer le fonctionnement de notre système de gestion des navires à passagers pour combler le vide créer par l’absence d’une législation claire en la matière », a-t-il conclu.
Les présentes assises seront également marquées par la présentation de l’Ecole de formation aux métiers de la navigation intérieure du CICOS, de l’Université maritime mondiale ; ainsi que de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (C2N2I) et LOGIMAR.
Féeodora Madiba