Affaire SOGARA : Brice Laccruche Alihanga encore à la barre mais toujours sans preuves apparentes

Au tribunal de Libreville ce jeudi, Brice Laccruche Alihanga (centre) et  Noël Mboumba (gauche) © D.R

Visiblement affaibli par la maladie (cancer du côlon), Brice Laccruche Alihanga a une fois de plus été convoqué en l’espace de 6 jours, à la barre de la Cour criminelle spécialisée de Libreville ce jeudi 30 mai 2024, pour répondre de l’accusation de détournement supposé d’une somme de 7 milliards de FCFA, débloquée pour réaliser les travaux de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) à Port-Gentil. Le procès semble faire l’objet d’aucune preuve qui pourrait accabler l’accusé.

A l’époque Directeur général de cette entreprise de raffinage, Noël Mboumba a reconnu avoir détourné la somme de 1 milliard. Il dit également avoir remis la somme de 4 milliards de FCFA à BLA, sans apporter la moindre preuve apparente.

Dans l’affaire SOGARA, aux contours vraisemblablement lugubres, l’ancien tout puissant Directeur de cabinet d’Ali Bongo est accusé en l’absence d’éléments factuels comme le veut la Loi. Il y aurait zéro preuve. Pas de virement bancaire encore moins de chèques, juste des simples affabulations. La défense s’interroge.

Le 25 mai dernier, la même Cour criminelle spécialisée a condamné Brice Laccruche Alihanga à 12 ans de réclusion criminelle dont 3 ans, 10 mois et 7 jours fermes. Il ne pouvait plus retourner en  prison, pour avoir purgé la totalité de sa peine de prison ferme. Mais il est condamné à payer 5 milliards de FCFA de dommages et intérêts et 100 millions de FCFA d’amende à l’Etat.

BLA était poursuivi pour détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, concussion, blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs. De toutes ces accusations, aucune preuve n’a été apportée. Le délibéré a provoqué les grincements des dents dans l’opinion. L’ancien Chef de l’Etat déchu Ali Bongo qui était cité comme témoin clé durant ce procès, n’a pas été convoqué à la barre.

A la barre de la cour criminelle spécialisée, logée au sein du tribunal de Libreville, Brice Laccruche Alihanga, a comparu libre avec Noël Mboumba, qui bénéficie d’une liberté provisoire.  Le détenu Christian Patrichi Tanasa, ancien Directeur général de Gabon Oil compagny (GOC), fait partie des sept (07) hauts des cadres impliqués dans l’affaire, convoqués également à barre de la Cour criminelle spécialisée ce jeudi.

Camille Boussoughou

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