Il faut supposer qu’une minute de silence sera dédiée à ce combattant de la liberté, quoi que l’on dise, lundi prochain, lors de la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs. Richard figure sur le fichier des représentants, pour le compte de l’Alliance pour la renaissance nationale (ARENA), des représentants des 104 partis politiques au Dialogue national inclusif.
Il a été de tous les combats pour la libération du Gabon, principalement depuis les accords d’Arambo, dont on lui doit les grands principes sur l’introduction de la biométrie dans le processus électoral au Gabon, portés par le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG), Pierre Mamboundou Mamboundou, dont il était le Secrétaire général du parti et homme lige.
Récemment encore, dans une interview exclusive accordée à Gabonactu.com, le patriote et militant infatigable de la cause du Gabon, s’insurgeait contre « la désignation d’autorité des délégués des partis politiques au Dialogue national inclusif et leur ventilation, tout aussi d’autorité, fustigeait-il, au sein des commissions et sous-commissions des assises d’Angondjé », avait-il tempêté.
Dans ses confidences à ses proches, Richard Moulomba Mombo a dit avoir refuser de nombreuses offres du pouvoir déchu, visant à le saborder, comme beaucoup d’autres Upégistes passés à la ‘’soupe’’.
N’empêche, Richard a été fortement contesté, par ses compagnons des derniers jours, notamment, dans une fronde conduite par le Secrétaire général de l’ARENA, Simplice Ibouanga. Ils reprochaient alors à leur président, le gestion non transparente de la concertation politique d’avant la présidentielle chahutée et renversée d’août 2023 qui a coûté le pouvoir à Ali Bongo Ondimba. Simplice Ibouanga et ses camarades étaient aller jusqu’à l’exclusion du »renégat » des effectifs de l’ARENA.
Enseignant de mathématiques et de statistiques dans de nombreuses écoles supérieures, l’Institut national des sciences de gestion notamment, Richard Moulomba tire sa révérence à 57 ans.
Il a été sur tous les fronts avec l’Union du peuple gabonais (UPG) et Pierre Mamboundou Mamboundou et même, l’inspirateur des coups lors des présidentielles de 1998 et 2005. Il reste encore dans la mémoire collective, le rôle qu’il a joué lors des événements de l’attaque du siège de l’UPG qui avait conduit le leader et candidat de l’opposition d’alors, à se réfugier dans les locaux de la représentation diplômatique d’Afrique du Sud à Libreville.
Dans le civil, Richard Moulomba Mombo était professeur de mathématiques et de statistiques dans de nombreuses grandes écoles, publiques et privées.
Ana Elliott Merveille