Une gabonaise souhaite l’intervention du ministre français de la Justice pour libérer Bertrand Zibi

Léocadie Abeghe, 53 ans, espère sensibiliser le ministre français de la justice, Eric Dupond-Moretti pour obtenir la libération de son frère Bertrand Zibi qui purge une peine de six ans de prison à la prison centrale de Libreville où il a été incarcéré depuis septembre 2016 pour des raisons politiques, affirme-t-elle au journal français L’Est Républicain.

« J’aimerais rencontrer notre ministre pour le sensibiliser à cette injustice profonde que subit mon frère, et qui porte atteinte aux plus fondamentaux des droits de l’Homme », souligne cette femme en s’adressant indirectement au ministre français de la Justice.

Selon l’Est Républicain, la gabonaise installée à Nancy en France depuis le début des années 90, multiplie les démarches pour venir en aide à son frère et alerter l’opinion publique internationale. Les conditions de détention rapportées par cet homme politique emblématique au Gabon, sont terribles.

Mère de trois enfants, Léocadie Abeghe, regroupe l’ensemble de ces éléments dans un dossier désormais volumineux. Depuis 2016, le pouvoir tenterait ainsi, selon elle, de mettre à l’écart l’opposant pour étouffer la contestation politique qu’il représente. Et ainsi affaiblir son statut de « présidentiable » pour la future élection.

Léocadie Abeghe est conseillère pénitentiaire pour le Ministère de la Justice en Lorraine, elle concentre désormais ses espoirs sur Eric Dupond-Moretti.

Bertrand Zibi est poursuivi pour détention illégale d’arme à feu, instigation aux violences et voie de fait. Il a été interpellé au QG de Jean Ping le soir du 31 août 2016 et jeté en prison après un passage au B2 (service des renseignements militaires). Pour ses partisans, l’ex député de Bolossoville (Minvoul) pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) dont il avait claqué la porte avec fracas est un prisonnier politique. Le pouvoir soutient qu’il est un simple détenu de droit commun.

Le premier mars dernier, la Cour d’appel a confirmé sa condamnation à 6 ans de prison ferme et une amende de 10 millions de FCFA. Ses avocats ont déposé un pourvois en cassation.  

Carl Nsitou avec L’Est Républicain

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