Si l’ouverture des bars pose problème il faut donc fermer le robinet à la source (Tenanciers des bars)

Les tenanciers de bars réunis en association ont lors d’un point presse mercredi à Libreville estimé que si l’ouverture des bars pose problème il faut donc fermer le robinet à la source car, selon eux interdire de vendre la boisson alors que la brasserie est ouverte manque de logique.

« S’il est vrai que c’est la vente de boissons qui pose problème, il faut donc fermer le robinet à la source car les casiers qu’on trouve dans les bars ne sont pas fabriqués par les tenanciers. C’est SOBRAGA qui les fabrique, les livre aux grossistes et les détaillants se ravitaillent chez les grossistes. Si SOBRAGA est fermé, personne n’ira encore dans un bar », a déclaré le président de l’Association M. Abessolo.

« Nous ne demandant pas aux barmans de ne pas respecter la loi. Mais nous constatons que les bars en règle avec l’Etat payent les pots cassés car nous sommes fermés alors que les bars clandestins continuent de faire leur chiffre d’affaires sans respecter les mesures barrières », a-t-il déploré lors d’un point de point de presse au quartier Acae.

« La réouverture officielle des bars permettra de mettre fin aux bars d’arrière-boutique puisque les clients n’iront plus s’agglutiner là-bas », a-t-il estimé en faisant remarquer que les bars d’arrière-boutique sont devenus des véritables clusters de contamination du Covid-19 parce que les clients là-bas ne respectent pas les mesures barrières.

« Nous passons aujourd’hui d’une crise sanitaire à une crise sociale », a regretté le président de l’association.

Les bars au Gabon sont officiellement fermés depuis 13 mois comme mesure de prévention contre la propagation du Covid 19. Idem pour les motels.

Pour accompagner les tenanciers, le gouvernement a décidé d’attribuer une aide aux responsables des bars en règle avec le fisc.

Près de 300 tenanciers sont éligibles à cette aide. Le 12 février dernier, les bénéficiaires ont reçu le premier paiement. Le mois de mars a été payé le 12 avril. Les bénéficières réclament un mois d’arriéré de l’assistance de l’Etat.

Les tenanciers estiment que l’aide de l’Etat est insignifiante. Elle serait de 200 000 FCFA par mois par bar.

« S’il faut accompagner on veut que ça soit conséquent. A notre niveau on pense qu’on peut travailler en respectant les mesures barrières. La plupart des bars ont des terrasses. La majorité d’ailleurs. On veut une marge de travail. Les bars qui ont une capacité de 100 places peuvent recevoir 30, 40 clients, par exemple », ont insisté les tenanciers.

Betines Makosso

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