Prison centrale de Port-Gentil : autour d’un Noël en différé, sourire retrouvé pour les détenus mineurs

C’est un sourire retrouvé pour les mineurs en conflit avec la loi de la prison centrale de Port-Gentil, qui ont célébré Noël en différé ce week-end. Sous la coordination du Tribunal pour enfants, des organisations de la société pour enfants, les acteurs de la protection de l’enfant dans l’Ogooué-Maritime, le corps pénitentiaire, ils ont reçu un réconfort dû à leur rang de mineurs en mémoire à la fête de la nativité.

« Ça fait déjà trois ans qu’ont organise Noël pour les enfants de la prison de Port-Gentil. Cet événement c’est pour rappeler à ces enfants qu’ils sont enfants, qu’ils ont également des droits », a indiqué Greta Clarielle Marat-Abyla Tchandi, présidente du Tribunal pour enfants.

En conflits avec la loi ces détenus incarcérés pour certains et placés sous mandat de dépôt pour d’autres, cette initiative de renforcement des liens vise la promotion de la réinsertion de ces jeunes détenus, et favorise le vivre-ensemble.

« Ce n’est qu’un passage parce qu’ils ont commis des fautes mais le but est de procéder à leur réinsertion. En contact avec ces jeunes artistes il était également question de les  sensibiliser et leur  donner des conseils », a-t-elle ajouté.

Au cours de cette rencontre annuelle ils ont bu bénéficier de la prestation de plusieurs artistes nationaux tel que Panawaraboy et Mister Derrick. Leur prestation portait essentiellement sur la conscientisation et la moralisation.

« C’est des jeunes bénévoles qui ont bien voulu prendre part au Noël en différé, avec les jeunes détenus parce qu’ils se sont dit qu’ils peuvent participer au bonheur de ces jeunes-là », a fait savoir Paul Toukourou, secrétaire général des organisations de la société civile.

L’administration pénitentiaire n’a pas pour unique mission la garde des détenus. Elle doit aussi prévenir la récidive et contribuer à l’insertion ou à la réinsertion des personnes qui lui sont confiées, par l’autorité judiciaire. Cette mission relève tout particulièrement des services pénitentiaires d’insertion et de probation.

« C’est beaucoup plus pour montrer une réalité de l’après-travail mais aussi, pour sensibiliser les populations sur les apparences. Car, lorsqu’on voit une personne sortir d’un milieu carcéral elle est cataloguée, et donc c’est pour dire que les apparences sont trompeuses et qu’il ne faut pas simplement juger les gens parce qu’ils viennent de ce milieu ››, conclut-il.

Vincent Ranozinault

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.