Maganga Moussavou et le RHM évincent le PDG à la Cour constitutionnelle

L’opposants Pierre Claver Maganga Moussavou du PSD et le Rassemblement héritage et modernité (RHM, de Michel Menga actuel ministre de la Décentralisation) ont convaincu mardi la Cour constitutionnelle que le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) a remporté l’élection législative partielle du 15 octobre dernier par la fraude dans le 1er siège du département de l’Ogoulou (Mimongo).

Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle et ses 8 autres membres de l’institution ont donné raison aux deux opposants.

Selon les résultats sortis des urnes, Charles Sadié (PDG), a été élu avec 55,50% des voix, dans le premier siège du département de l’Ogoulou (Mimongo). Il était opposé à Andréa Ghislaine Mbigou, du Parti social-démocrate (PSD, opposition). Cette dernière a récolté 29,46 %, tandis qu’en troisième position arrivait, Senturel Ngoma Madoungou du Rassemblement héritage et modernité (RHM, opposition). Il a obtenu 12,93% des voix alors que l’indépendant Alain Bruno Bissélo, n’a obtenu que 2,11 %.

« Il est évident que le scrutin a été émaillé tellement d’irrégularités que l’on en déduit que l’exigence légale d’une bonne organisation matérielle d’une élection ainsi que la sérénité dans lequel le vote doit s’accomplir n’ont pas été respectées », a conclu la Cour.  

Ces résultats sont nuls. Le scrutin est annulé, a décidé la Cour constitutionnelle. Un nouveau scrutin sera donc organisé dans cette circonscription.

Les commentaires fusent dès l’annonce de cette décision. Les uns saluent la bravoure de la Cour qui met à mal le parti au pouvoir. Les autres reniflent une demie mesure pour redorer le blason de la Cour considérée comme la « Tour de pise » qui se penche toujours d’un seul côté. Les plus radicales demandent à la Cour de reconnaître enfin que le scrutin présidentiel de 2016 était également « émaillé tellement d’irrégularités » et de tirer les conclusions que le scrutin de Mimongo.

Carl Nsitou

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