L’Union nationale condamne le maintien en détention du syndicaliste Jean Rémy Yama ayant pourtant bénéficié d’une liberté provisoire  

La présidente de l’Union nationale, Paulette Missambo dans une causerie politique à Bikelé  le 16 avril 2022 © Archives Gabonactu.com

La présidente de l’Union nationale (UN, opposition radicale), Paulette Missambo, a dans un communiqué puant condamné avec la dernière énergie, le maintien en détention à la prison centrale de Libreville  du syndicaliste Jean Rémy Yama qui a pourtant bénéficié d’une liberté provisoire jeudi 09 juin 2022.

« Suite à une demande motivée, formulée par ses conseils, le juge d’instruction a pris une ordonnance de mise en liberté provisoire de Jean Remy Yama, président de la centrale syndicale, Dynamique unitaire, le jeudi 05 juin 2022. Contre toute attente et alors même que cette décision du juge d’instruction lui interdit de quitter le territoire national pour suivre ses soins appropriés, le procureur de la république a fait appel. En conséquence de quoi, Jean Remy Yama a été reconduit à la maison d’arrêt de Libreville alors que l’opinion s’attendait à sa libération », a déploré Mme Missambo, condamnant par la suite cette privation de liberté de plus qui selon elle ne se justifie pas.

Pour l’Union nationale, « le procureur de la république a pris devant le peuple et devant l’histoire, une lourde responsabilité. Quoi qu’il advienne, il doit se tenir prêt à répondre seul des conséquences  éventuelles de son acte. Au vu des alertes lancées par les avocats  de Jean Rémy Yama, sur les fondements des rapports aucune excuse ne saura jamais recevable ».

Jean Rémy  Yama, par ailleurs leader du Syndicat des enseignants chercheurs (SNEC), est poursuivi pour une  affaire supposée « d’abus de confiance ». Il est cogérant de la SCI Serpentin, entreprise chargée de construire des logements  pour les universitaires sur  un ilot offert à son temps par l’ancien Président feu  Omar Bongo Ondimba.

Il s’agit d’un « alibi pur et simple » selon sa famille biologique  qui est montée récemment au créneau.  Celle-ci  dénonce une détention inique  motivée par des raisons politiques.

A la prison centrale de Libreville depuis le 02 mars dernier, « Jean Rémy YAMA est condamné à vivre avec un appareil respiratoire défectueux », souligne, Pierre Manongo, le chef  de famille.

Comme l’UN, d’autres leaders politiques de l’opposition et les acteurs de la société civile appellent à la liberté sans condition  de Jean Rémy Yama qui est incarcéré à cause de ses opinions, selon eux.

Camille Boussoughou

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