Le Gabon veut associer les pygmées dans les recherches médicales

Pygmées d’Afrique centrale © DW

La Directrice de l’Institut de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle du Gabon (IPHAMETRA), Pr Sophie Aboghe Angone, épouse Ndong Meyo a reçu lundi à Libreville le président de l’Association pour le développement de la culture des peuples pygmées du Gabon (ADCPPG), Denis Massandé pour réfléchir sur un plan d’implication des peuples dans la création d’un dictionnaire biologique des plantes médicinales et surtout le planting de celles qui sont en voie de disparition à cause des changements climatiques et des activités humaines.

« C’est un très bon projet. C’est une reconnaissance de notre médecine », a confié Denis Massandé à un reporter de Gabonactu.com

« L’IPHAMETRA veut dans un premier temps encadrer les thérapeutes pygmées pour mieux valoriser notre savoir et nos connaissances des plantes médicinales très nombreuses dans nos forêts », a ajouté M. Massandé, lui-même un pur produit de la communauté pygmée.

Denis Massandé soutient que le dictionnaire qui résultera de cette collaboration permettra de pérenniser la médecine pygmée, pourtant prisée des gabonais, mais très mal connue.

L’IPHAMETRA et l’ADCPPG ont d’ores et déjà choisi la forêt de Mimongo dans le sud du Gabon comme forêt expérimentale de l’étude des plantes médicinales qui vont figurer dans ce dictionnaire.

« C’est une forêt encore vierge. Nous irons dans cette forêt recenser les plantes médicinales existantes et celles qui n’existent plus dans d’autres forêts ou qui sont en voie de disparition du fait des changements climatiques ou de l’exploitation forestière », a affirmé M. Massandé.

« Nous procèderont également au planting des plantes en voie de disparition pour les sauver afin qu’elles servent aux générations futures », a-t-il poursuivi.

Reconnaissant que la puissance de la médecine pygmée c’est d’abord le secret, Denis Massandé soutient que le dictionnaire ne sera pas une somme de recettes qui soignent mais une liste des plantes qui soignent.

« Pour les charmeurs de serpents par exemple, on peut donner une potion à celui qui veut devenir charmeur de serpent et lui dire certaines plantes qui rentrent dans la composition de la potion sans tout lui dévoiler », a expliqué le président de l’ADCPPG.

Au Gabon comme dans tous les pays de l’Afrique centrale, les pygmées sont considérés comme les peuples autochtones. Fins connaisseurs de la forêt, les pygmées ont longtemps résisté à la civilisation européenne. Plusieurs programmes ont facilité leur rapprochement des bantu (peuple dominant d’Afrique centrale) qui les ont souvent exploités comme « esclaves ».

Carl Nsitou

One thought on “Le Gabon veut associer les pygmées dans les recherches médicales

  1. On peut toujours commencer par les plantes qui soignent le covid19 au lieu d’injecter du poison aux gens, ceci est primordial…

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