Le congrès de l’Union nationale « marabouté » par le Coronavirus

Selon plusieurs sources proches du directoire de l’Union nationale (UN, opposition), la tenue du prochain congrès du parti est suspendue au respect des mesures barrières dictées par le gouvernement dans le cadre de la prévention de la pandémie du Covid-19.

Les dates du 27, 28 et 29 novembre prochain évoquées dans une précédente publication de Gabonactu.com ont certes été évoqué mais abandonné, le gouvernement ayant maintenu à 30 le nombre de personnes devant participer à un rassemblement au Gabon.

« Aucune date, à ce jour, n’est retenue« , a insisté un cadre du parti.

Le congrès extraordinaire en préparation permettra de désigner le nouveau président de cette formation politique de l’opposition radicale qui succédera à Zacharie Myboto, lequel, à 82 ans, veut volontairement prendre une retraite politique bien méritée. Zacharie Myboto dirige le parti depuis sa création en février 2010.

Officiellement, aucun candidat à la succession de Myboto n’est connu. Cependant, dans les coulisses circulent quelques noms même si la direction du parti dément l’existence d’une compétition en sourdine.

Les prétendants au trône seraient entre autres Casimir Oye-Mba, Paul-Marie Gondjout et  Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, respectivement vice-président, Secrétaire exécutif adjoint et commissaire  au budget du parti.

Jean Eyeghé Ndong, cité comme postulant au poste de président de l’Union nationale est à exclure de la compétition car il s’était déjà retiré de cette formation politique, selon un membre du bureau actuel.

L’Union nationale a été créé en février 2010 suite à la fusion de trois partis (UGDD, MAD et RNR). Surfant sur la vague de contestation de la victoire électorale de l’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba sur les leaders de l’opposition de l’époque, Pierre Mamboundou et André Mba Obame, l’Union nationale s’était rapidement imposée comme la première force de l’opposition.

La mort d’André Mba Obame (AMO) couplée à d’autres circonstances dont le second échec de l’opposition lors de la présidentielle de 2016 et les législatives de 2018 ont fait pâlir l’étoile du parti.

Camille Boussoughou

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