FEGAFOOT : Pierre Alain Mounguengui « décapité » à un jour du scrutin

Soupçonné d’avoir préparé l’élection du futur président de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT) en sa propre faveur, Pierre Alain Mounguéngui a été jeté dans le piège qui a éliminé deux de ses concurrents.

Le piège a pour nom « fonctions incompatibles ». La première victime de ce piège a été Brice Mbika Djambou. Sa candidature à la présidence de la FEGAFOOT a été écartée parce que celui-ci occupait les fonctions de président de la Ligue nationale de football professionnel (LINAFP). Le piège « fonctions incompatibles » s’est refermé contre lui alors même qu’il avait prévenu dans son dossier qu’il démissionnerait de la LINAFP en cas de victoire.

La 2ème victime de ce piège est Jérôme Effong Nzolo. La commission électorale a découvert à quelques heures du scrutin du 16 avril 2022 que cet ancien arbitre était Directeur général adjoint de l’Office national du développement du sport et de la culture (ONDSC). A ce titre, le piège « fonctions incompatibles » l’a attrapé au pied.

Toutes ces victimes prises au piège semblaient ouvrir un boulevard à la réélection de Pierre Alain Mounguéngui. Surprise, le piège « fonctions incompatibles » risque de le décapiter. Jeudi soir, le candidat à sa propre succession pour les 4 prochaines années a été promu Inspecteur général des services au ministère des Sports. Pour sa réélection, ces fonctions sont « incompatibles » avec celles de président de la FEGAFOOT. PAM (pour les intimes) est donc lui aussi tombé les pieds et les mains liés dans le piège « fonctions incompatibles ».

Jerôme Effong Nzolo avait 24 heures pour trouver une tête de liste pour conduire sa liste à l’élection à la présidence de la FEGAFOOT. Limogé dans la soirée par le conseil des ministres de ses fonctions de DGA de l’ONDSC, il pourrait probablement être réhabilité, s’il formule bien son recours.

C’est finalement Pierre Alain Mounguéngui qui doit batailler dur et faire intervenir lui aussi des juristes talentueux pour sauver sa tête à cause de ce qui ressemble pour lui à un joli cadeau « empoisonné ».

Carl Nsitou

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