Décès par balles de deux jeunes gabonais : la compassion de Biendi Mangaga Moussavou

Le Ministre Biendi Mangaga Moussavou (couleur noir au centre) s’inclinant pour une minute de silence à l’endroit où est tombé Gildas Iloko, juste à coté de l’immeuble Beyrouth du PK6 dans le 6ème arrondissement de Libreville ©  BMM

Le Ministre de l’Agriculture, Biendi Mangaga Moussavou, flanqué de ses collaborateurs s’est rendu dimanche au PK6 au domicile de la famille de Gildas Iloko, un des deux jeunes gabonais décédés le 19 février par balles suite au « concert des casseroles », pour manifester sa compassion.

« Face à ce qui s’est passé, nous nous sommes les bantous, il ne peut y avoir quelqu’un qui décède et puis vous entendez la nouvelle au loin sans venir, comme si vous n’étiez pas concerné. Et en arrivant ici c’est là où on je me rend compte que nous avons des liens, combien nous sommes proches. Personne ne peut se réjouir de la mort de quelqu’un, même si c’était quelqu’un de mauvais. Personne n’est insensible. Le Gabon tout entier est sensible à cette disparition comme à la disparation du 2ème compatriote aussi », a déclaré à la famille éplorée M. Mangaga Moussavou, indiquant au passage qu’il « est solidaire et que le deuil nous frappe nous tous ».

Selon le parquet de Libreville, des individus cagoulés ont tiré respectivement sur Gildas Iloko, et sur une autre victime dans la nuit du 18 au 19 février durant le concert des casseroles, une manifestation pacifique spontanée initiée par la société civile pour protester contre les nouvelles restrictions prises par le gouvernement le 12 du mois courant pour contrer la 2ème vague de du Coronavirus dans le pays. A Libreville comme dans d’autres grandes de l’intérieur du pays, les citoyens étaient appelés à cogner pendant quelques minutes sur les casseroles devant leurs domiciles.

Il y aurait eu par la suite des débordements. Certains manifestants auraient afflué sur les voies publiques, violant ainsi le couvre-feu érigé dès 18 h.

« Je viens ici en tant que membre de la famille, en tant qu’oncle aussi pour dire que le deuil c’est notre deuil, donc il faut qu’on s’organise, on a déjà reçu les indications des autorités. On sait quand l’enquête sera arrivée à son terme, on va récupérer le corps de notre parent, une fois qu’on aura récupérer le corps de notre parent, on devra maintenant l’enterrer dignement », a-t-il relevé.

Camille Boussoughou

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