Brice Laccruche Alihanga sera jugé finalement  très prochainement pour « faux et usage de faux »

Brice Laccruche Alihanga durant sa période de gloire © D.R

L’ancien tout puissant Directeur de cabinet du Président Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga, en détention préventive à la prison centrale de Libreville depuis 21 mois pour des faits supposés de détournement des deniers publics et de blanchiment d’argent, non encore éludés par la justice, sera finalement jugé très prochainement pour « faux et usage de faux », selon une décision rendue mercredi 22 septembre 2021 par la Cour de Cassation.

« La Cour, par ces motifs, rejette le pourvoi formé par Brice Laccruche Alihanga le 17 juin 2021 contre l’arrêt rendu le 15 juin 2021 par la Première Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel de Libreville. Vu l’article 567 du Code Civil, la Cour de Cassation le condamne à une amende civile de 50.000 FCFA, renvoie la cause et les parties devant le Premier Juge », précise la décision.

Me Jean Paul Moumbembé avocat de Brice Laccruche Alihanga, avait soulevé des questions préjudicielles, notamment l’incompétence du tribunal correctionnel sur la base en l’occurrence des articles 445 et 446 du Code civil gabonais qui disposent que le « juge pénal ne peut pas se prononcer sur le délit de faux et usage de faux lié à la filiation du prévenu sans que le tribunal civil ne se soit prononcé sur ladite question ».

Laccruche Alihanga est poursuivi par le Ministère public pour avoir courant 2004, 2010 et 2012, dit-on, usé de moyens frauduleux pour se faire indûment délivrer des documents administratifs. Un délit prévu et puni par les dispositions de l’article 122 du code pénal gabonais.

Dans une conférence de presse le 27 avril 2021, Me Anges Kevin Nzigou, un autre avocat de Brice Laccruche Alihanga, avait dénoncé cette procédure qui visait, selon lui,  à maintenir injustement son client en prison.

Pour Me Nzigou, le délai requis pour la détention préventive de son client est suivant la loi, déjà expiré depuis le 13 mai 2021, le « dossier étant vide ».

Camille Boussoughou

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