L’Amicale des médecins urgentistes du Gabon (AMUGA) en partenariat avec la Société africaine francophone de médecine d’urgence (SAFMU) et la Société gabonaise d’anesthésie, d’analgésie, de réanimation et de médecine d’urgence (SGARMU), a organisé la première journée thématique de médecine d’urgence.
Placée sous le thème « la prise en charge des personnes âgées aux urgences », cette rencontre scientifique a été organisée sous le haut patronage du Ministère de la défense nationale.
La journée a réuni praticiens, enseignants, chercheurs et étudiants à l’École d’application du service de santé militaire de Libreville dans le but de promouvoir la médecine d’urgence au Gabon.
Ce marathon scientifique placée sous le signe de l’humanité et de la solidarité vise à trouver des solutions efficaces pour préserver « la bibliothèque vivante » que représentent les personnes âgées, première cible de cette édition.
« L’objectif de cette première journée, c’est de réfléchir et prendre conscience sur la problématique de la personne âgée. Tout le monde ne se ressemble pas, chacun à son étape de vie a des spécificités que nous devons bien cerner et prendre en charge », a déclaré le président de la direction scientifique, de la SGARMU et de la SAFMU, le professeur Romain Tchoua.
Le Pr Romain Tchoua a soutenu que cette première journée marque le début d’une série d’événements scientifiques consacrés aux grands défis du système de santé gabonais.
Prise en charge des personnes du 3ème âge
« La question aujourd’hui, c’est de savoir quel est le sort réservé à nos seniors à l’hôpital. Nous allons réfléchir durant toute cette journée à mettre les moyens nécessaires pour maintenir cette bibliothèque en vie et en bon état », a déclaré la présidente de l’AMUGA, le Dr Christel Igoho.
« Notre métier est exigeant, intense et souvent méconnu. C’est de ce constat qu’est née l’idée de créer une amicale pour nous rassembler, nous soutenir et donner une voix plus forte à la médecine d’urgence », a indiqué le Dr Igoho.
L’amicale, a-t-elle précisé, « n’est pas une simple association », mais « une plateforme d’échange, de soutien et de développement professionnel ». Ses objectifs incluent la formation continue, le partage d’expériences, la recherche, ainsi que la défense des intérêts de la profession auprès des autorités sanitaires
Face à l’absence de gériatres dans le pays, il a plaidé pour la création d’unités spécialisées : « la première attente, c’est qu’il y ait des unités de gériatrie, qu’elles soient mobiles ou hospitalières, au cœur du dispositif de prise en charge des personnes âgées ».
Selon lui, ces journées doivent déboucher sur des recommandations concrètes pour une meilleure organisation de la filière de soins des aux aînés.
« Il faut qu’on forme des gériatres pour aider à une prise en charge de qualité. Il s’agit d’organiser un parcours de soins plus humain, humanisé et sécurisé », a-t-il dit.
Betines Makosso
