Gabon : la dette de l’Etat menace de faillite plusieurs écoles supérieures

Le président de la Conférence gabonaise des grandes écoles et universités du privé (CGEUP), Professeur Jean Louis Nkoulou Nkoulou, a annoncé le 15 octobre 2025 dans une déclaration collective que la lourde dette de l’Etat auprès des écoles supérieures du pays plonge les écoles concernées dans une situation financière critique qui menace la continuité de leurs activités.

La CGEUP réunie en assemblée générale mercredi dernier a affirmé que la dette de l’État, s’étend sur trois années académiques : 2023-2024, 2024-2025 et 2025-2026.

En effet, l’Etat gabonais oriente plusieurs étudiants boursiers dans les écoles supérieures du pays pour poursuivre leur cursus académique. Malheureusement, les paiements ne suivent pas ce qui pénalise gravement les établissements qui reçoivent ces étudiants.

La CGEUP soutient avoir multiplié les démarches auprès des autorités pour éponger cette dette. Malheureusement, il n’y a pas de mesures concrètes malgré une écoute attentive des responsables rencontrées dans le cadre des démarches engagées.

La CGEUP ne croise pourtant pas les bras. Elle propose une solution : un partenariat avec des institutions financières disposées à soutenir les écoles privées, à condition d’obtenir une lettre de garantie de l’État. Une initiative jugée porteuse à court terme pour apurer la dette, et à moyen-long terme pour investir dans l’équipement et la modernisation des infrastructures.

Toutefois, « à ce stade, cette proposition ne semble pas recueillir l’assentiment des autorités rencontrées », a déploré le Professeur Jean Louis Nkoulou Nkoulou.

Face à l’urgence, l’Assemblée générale appelle les parents d’étudiants boursiers à « pré-financer les frais de scolarité de leurs enfants« , en attendant le remboursement par l’État.

S’adressant directement au Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, la CGEUP sollicite « humblement un regard compatissant du Président de la République afin qu’il apporte dans les meilleurs délais, une issue favorable à cette crise qui ne saurait perdurer en cette période de rentrée universitaire, la toute première de la 5ᵉ République », supplient les promoteurs de ces établissements dans leur déclaration commune.

L’organisation réaffirme son engagement à assurer la formation des étudiants et à élaborer des offres alignées sur les priorités présidentielles, dans une optique de « transformation locale des ressources, notamment les ressources humaines, pour une prise en main de notre souveraineté économique ».

Betines Makosso

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