Ça tourne au ralenti dans les services sous tutelle de la Direction générale de la marine marchande (DGMM) où le Syndicat national de la marine marchande (SYNAMM) a décidé de reconduire, mercredi, la grève générale illimitée récemment suspendue. A l’appui de ce ‘’coup de sang’’, les agents déplorent l’absence de réponse claire de la hiérarchie quant à leurs préoccupations et des « dysfonctionnements internes persistants », a fulminé Aurélie Bouté Ntori, membre du bureau du SYNAMM.

Dans son cahier de charges le SYNAMM a formulé dix-sept (17) revendications, dont cinq (5) prioritaires pour tordre le coup à la mal gouvernance qui gangrène l’administration de la Marine marchande, regrettent-ils.
Ils s’agit entre autres, du non-paiement des primes de rendement depuis 17 mois, le blocage des nominations et la mauvaise gestion du capital humain, l’absence de siège et l’entretien d’un flou artistique sur le statut paramilitaire et les grades.

« Nous ne baisserons pas les bras. Nous exigeons le départ du Directeur général et la mise en place d’une gestion conforme aux textes et aux compétences disponibles », a déclaré Mme Bouté Ntori. « Nous avons d’abord échangé avec nos adhérents pour leur rendre compte des démarches entreprises depuis la période électorale. À ce jour, nous n’avons reçu aucun retour favorable à nos attentes », a-t-elle ajouté, justifiant la remise au goût du jour du mot d’ordre de grève.
Le syndicat boude la nomination de l’actuel Directeur général de la marine marchande, estimant que le leadership de cette administration devait être assuré par des cadres formés au sein de l’administration. Le SYNAMM appelle à une gouvernance plus transparente et respectueuse des textes en vigueur. Il déplore le silence du ministère des Transports et se dit déterminé à obtenir des réponses concrètes.
Féeodora Madiba et Frida Dodo